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À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, l’organisation Kay Jèn, engagée dans la promotion des droits humains, la sensibilisation citoyenne et la justice sociale, appelle l’État haïtien à prendre ses responsabilités face à la situation dramatique que vivent les jeunes dans le pays.

Port-au-Prince, 12 août 2025 –
Selon Kay Jèn, alors que cette journée est célébrée dans la joie à travers le monde, en Haïti, elle prend l’allure d’une minute de silence. Un silence lourd, chargé des rêves brisés, des talents gaspillés et des ambitions étouffées par la violence, l’instabilité et l’indifférence généralisée. « Les mots peinent à décrire le sort tragique de la jeunesse haïtienne », déplore l’organisation.
« Cette journée devrait être un moment de pause, une prise de conscience collective, le point de départ d’un nouvel élan. Car il n’y a rien à célébrer sinon l’effondrement progressif, l’avenir compromis, la misère et la souffrance d’une jeunesse étouffée dans l’âme », soutient Kay Jèn.
Dans un contexte où de nombreuses écoles sont fermées, où les balles ont remplacé les cloches du matin, où la majorité des jeunes diplômés sont au chômage, la jeunesse haïtienne se voit poussée à l’exil ou abandonnée à une précarité croissante. Les opportunités se font rares, presque inexistantes. Beaucoup se tournent vers le secteur informel, l’émigration forcée ou, pire, vers des réseaux illicites qui promettent un revenu, mais volent leur dignité.
Face à ce marasme, Kay Jèn appelle les autorités à abandonner les promesses creuses et à poser des actions concrètes en faveur d’un avenir meilleur pour la jeunesse. L’organisation exige notamment :
La réouverture, la protection et un financement massif des établissements scolaires et universitaires ;
La création d’opportunités réelles et durables, loin des illusions ;
L’intégration pleine et entière des jeunes dans les décisions qui façonnent leur présent et leur avenir.
« Plus aucun élève, plus aucun étudiant ne doit mourir ou disparaître sur le chemin de l’école. Les universités doivent être des espaces de savoir, non des repaires de gangs armés », martèle Kay Jèn.
Malgré les épreuves, la jeunesse haïtienne continue de résister, d’innover, de créer, de s’organiser et de militer pour rester debout. Elle construit avec les moyens du bord, invente avec presque rien, rêve avec acharnement. Mais jusqu’à quand pourra-t-elle tenir seule, sans une politique publique réelle en matière d’éducation, d’économie, de protection sociale et de sécurité ?
Likenton Joseph
Vant Bèf Info (VBI)
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