En Haïti, où la crise sécuritaire et institutionnelle s’aggrave de jour en jour, la Journée Nationale de l’Enfant Haïtien, célébrée chaque 8 juin, ne peut se réduire à une simple commémoration symbolique. Pour l’Institut du Bien-Être Social et de Recherches (IBESR), cette date représente un moment crucial de sensibilisation, de dénonciation et surtout, d’appel à l’action collective.
L’institution dresse un constat alarmant : les enfants haïtiens figurent parmi les premières victimes de l’instabilité nationale. Insécurité, pauvreté extrême, absence d’accès aux services de base — l’enfance haïtienne est aujourd’hui en péril. L’IBESR évoque une réalité marquée par la malnutrition, la déscolarisation, l’exploitation et les violences de toutes sortes.
« Le 8 juin n’est pas une date anodine. C’est un cri d’alarme. Un appel urgent à la responsabilité collective », affirme l’IBESR dans son message officiel.
Une responsabilité qui nous engage tous
L’IBESR rappelle que la protection de l’enfance dépasse les attributions de l’État : parents, enseignants, leaders communautaires, ONG, citoyens ordinaires — chacun a un rôle à jouer.
Face au risque d’une « génération perdue », l’institution appelle à des actions concrètes et coordonnées :
• Renforcement des politiques publiques en faveur des droits de l’enfant ;
• Accès équitable à l’éducation, à la santé et à une alimentation adéquate ;
• Création d’un environnement sûr, loin des violences et de l’exploitation.
Mais surtout, l’IBESR insiste sur trois leviers d’action citoyenne :
1. Signaler les abus et violences faites aux enfants ;
2. Soutenir les initiatives locales qui œuvrent en leur faveur ;
3. Éduquer et sensibiliser, en prônant l’exemplarité dans le respect des droits de l’enfant.
Un espoir à bâtir ensemble
Malgré l’ampleur des défis, l’institution reste convaincue qu’une mobilisation nationale est possible et nécessaire.
« Les enfants sont l’avenir d’Haïti. Si nous les abandonnons aujourd’hui, nous condamnons notre pays demain », conclut l’IBESR.
En cette journée du 8 juin, le message est clair : protéger l’enfance, c’est protéger la nation tout entière.