L’administration du président Donald Trump a intensifié sa politique migratoire en expulsant plus de 150 migrants vers le Guatemala à bord de deux avions militaires. Ces vols, réalisés dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 janvier 2025, depuis la base aérienne de Biggs à El Paso, Texas, marquent le début d’une série de mesures visant à renforcer la lutte contre l’immigration illégale. Selon le journal The Washington Examiner, chaque avion transportait environ 80 personnes.
Dans un message diffusé sur la plateforme X, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a insisté sur la fermeté du gouvernement. « Le président Trump envoie un signal au monde entier : si vous entrez illégalement aux États-Unis, vous ferez face à de graves conséquences », a-t-elle déclaré. En diffusant des images des vols de déportation, l’administration entend dissuader les candidats à l’immigration irrégulière.
La Maison Blanche a précisé que ces expulsions s’inscrivent dans la principale promesse de campagne de Trump, qui veut mener « la plus grande opération d’expulsion massive d’étrangers de l’histoire des États-Unis ». À peine revenu au pouvoir, il a signé plusieurs décrets destinés à accélérer les procédures de rapatriement et à restreindre l’accès à l’asile. La militarisation de la frontière avec le Mexique est également au cœur de cette stratégie.
Cependant, les vols de déportation ne sont pas une nouveauté. Sous l’administration du démocrate Joe Biden (2021-2025), ces pratiques étaient courantes. Entre juin et décembre de l’année dernière, plus de 860 vols ont été effectués, entraînant l’expulsion de plus de 271.000 personnes originaires de 160 pays, selon les données du Département de la sécurité intérieure (DHS).
Malgré ces précédents, le ton de Trump se veut plus radical. Contrairement à son prédécesseur, il prône une tolérance zéro envers les migrants en situation irrégulière et entend multiplier les expulsions par voie militaire. Cette politique suscite déjà de vives critiques, notamment de la part des défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent un durcissement extrême des conditions migratoires.
Les premières conséquences de cette politique pourraient affecter des pays comme le Guatemala, le Venezuela, le Nicaragua et Haïti, où les migrants renvoyés se retrouvent souvent dans des situations précaires. Alors que la communauté internationale surveille ces développements, le président Trump continue d’affirmer que sa priorité est de « sécuriser les États-Unis et mettre fin à l’anarchie migratoire ».