Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé ce dimanche 26 janvier qu’il interdisait l’entrée sur le territoire colombien des avions américains transportant des migrants expulsés, à moins qu’ils ne bénéficient d’un traitement digne.
« Les États-Unis ne peuvent pas traiter les Colombiens comme des criminels. J’interdis l’entrée de tout avion américain transportant des migrants colombiens sur notre sol. Les États-Unis doivent établir un protocole garantissant un traitement respectueux de ces personnes avant de les renvoyer », a déclaré Petro sur son compte X.
Cette déclaration intervient dans un contexte de controverse croissante en Amérique latine au sujet des expulsions de migrants dans le cadre de la politique migratoire de l’administration Trump.
Samedi, les autorités brésiliennes ont vivement dénoncé l’usage de menottes par les États-Unis lors d’un vol d’expulsion de ressortissants brésiliens.
Le même jour, la Maison Blanche a annoncé le début des expulsions, marquant l’activation de la promesse phare de campagne de Donald Trump : lancer la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis.
Vendredi, deux vols d’expulsions en direction du Guatemala ont été effectués depuis le Texas.
Le chef d’État colombien a régulièrement critiqué certaines décisions de Donald Trump, notamment ses propos sur l’Amérique latine. Mardi, il avait qualifié de « dangereux » un commentaire du président américain sur la région, soulignant : « Nous n’en avons pas besoin ».
De son côté, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souligné samedi que les États-Unis ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui sans la contribution des Mexicains.