Alexandre Loukachenko a remporté pour une septième fois, dimanche 26 janvier, la présidentielle en Biélorussie. Selon un sondage à la sortie des bureaux de vote, plus de 87,6 % des votants ont assuré cette victoire à Loukachenko, selon la presse internationale.
Depuis l’effondrement de l’Union soviétique à l’aube des années 90, la Biélorussie n’a pas beaucoup de dirigeants. Loukachenko dirige ce pays depuis 1994.
Et cette fois encore, c’est sans aucune surprise qu’il a remporté ce scrutin car la dissidence politique n’est pas vraiment tolérée dans cette ancienne république soviétique.
En 2020, l’élection de Loukachenko avait donné lieu à des mois de contestation, ce qui avait entraîné plus de 65.000 arrestations. Jusqu’ici, certaines personnes sont exclues de certains emplois pour avoir pris part à ces manifestations.
En outre, au moins 1.200 personnes sont détenues dans les prisons biélorusses pour des raisons politiques, selon des organismes de défense des droits humains.
Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a qualifié de « mascarade » la réélection de Loukachenko. Dans un communiqué dimanche, elle a informé que l’Union européenne maintiendrait ses sanctions contre le régime biélorusse.
Mais le dirigeant, allié proche de Vladimir Poutine, se fiche que les Occidentaux reconnaissent sa victoire ou non. « Je me fiche éperdument de l’Occident. Et quant à savoir si ces élections seront reconnues ou non au sein de l’Union européenne, peu importe. L’essentiel pour moi est que les Biélorusses les reconnaissent et qu’elles se terminent dans le calme, comme elles ont commencé», a déclaré Loukachenko.