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Donald Trump veut stopper la livraison de médicaments contre le VIH aux pays pauvres

L’administration Trump a décidé d’élargir la suspension de l’aide étrangère américaine, jusqu’à stopper la fourniture des médicaments vitaux contre le VIH, la tuberculose, le paludisme, entre autres, dans les pays soutenus par l’Agence américaine de développement (USAID), selon une note interne consultée par l’agence de presse Reuters.

Certains partenaires de l’USAID commencent déjà à recevoir des notes leur demandant de mettre un terme immédiatement à leurs travaux. Chemonics par exemple, une société partenaire qui travaille avec l’agence américaine sur la fourniture de médicaments, a reçu ce mardi un mémo en ce sens.

La note cible principalement les travaux de l’entreprise sur le VIH, le paludisme, la tuberculose, la contraception et d’autres équipements de santé maternelle et infantile, indique Reuters.

D’autres partenaires sont également signifiés par le gouvernement américain de ne livrer aucun médicament aux cliniques, même s’ils en avaient en stock. Les cliniques quant à elle sont contraintes de rester fermer si elles sont financées par les États-Unis.

L’administration Trump est allée jusqu’à mettre en congé une soixantaine de fonctionnaires de l’agence de développement, toujours selon Reuters.

Cette décision est perçue comme « une catastrophe » par Atul Gawande, ancien responsable de la santé mondiale de l’USAID. « Les dons de médicaments permettent de maintenir en vie 20 millions de personnes vivant avec le VIH. Cela prend fin aujourd’hui », a déploré l’ancien fonctionnaire.

Haïti est concernée également

De ces mesures drastiques adoptées par l’administration Trump, Haïti sera très fortement frappée.

Des données du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) indiquent qu’en 2020, plus de 160.000 personnes ont été testées séropositives.

Selon l’ONUSIDA, en mars 2024, environ 50.000 personnes recevaient un traitement antirétroviral seulement dans le département de l’Ouest.

N’en parlons pas des centaines d’autres personnes qui reçoivent des médicaments contre la tuberculose, le paludisme et la prise en charge des nouveaux nés dans des centres hospitaliers financés par le gouvernement américain à travers l’USAID.

Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, lors de son passage au Vatican le 25 janvier, a déclaré que la situation serait catastrophique pour Haïti à cause des décisions de la nouvelle administration américaine.

Avec le gel de l’aide étrangère, entendu aux activités humanitaires de l’USAID, qui fournissait des médicaments aux personnes vivant avec le virus du Sida notamment, les autorités haïtiennes doivent commencer à s’inquiéter, particulièrement du risque de l’explosion de nouvelles contaminations.

Soulignons que cette mesure de l’administration Trump, adoptée depuis le 20 janvier, doit aller jusqu’à 90 jours, le temps pour les nouvelles autorités d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’aide étrangère avec leur politique étrangère.

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