Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a lancé une vaste opération de répression de l’immigration, avec plus de 8.000 arrestations effectuées par les forces fédérales. Cependant, NBC News révèle ce lundi 3 février que certains migrants arrêtés ont déjà été relâchés sur le sol américain, faute de places dans les centres de détention et en raison de décisions de justice interdisant leur rétention prolongée.
Malgré la promesse du président d’empêcher toute libération de migrants sous surveillance, l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) a dû adapter ses pratiques. Un porte-parole de l’agence a confirmé que « dans certains cas, l’ICE est tenue de libérer certains étrangers arrêtés ». Cette situation met en évidence les limites de la capacité de détention de l’ICE, qui ne dispose que de 41.500 lits à l’échelle nationale.
Pour pallier ces contraintes, les migrants libérés sont placés sous un programme de surveillance baptisé « Alternatives to Detention ». Ce dispositif permet aux autorités de suivre leurs déplacements grâce à des bracelets électroniques, des appels téléphoniques de contrôle ou des rendez-vous réguliers avec les services d’immigration. Fox News avait déjà rapporté en décembre que l’administration Trump envisageait d’élargir ce programme afin de mieux gérer la surpopulation carcérale.
Par ailleurs, l’ICE accorde la priorité à l’expulsion des individus considérés comme une menace pour la sécurité publique, tout en relâchant certains migrants dont le pays d’origine refuse le rapatriement. Des centaines de milliers de Vénézuéliens ont ainsi bénéficié de cette mesure, mais la situation pourrait évoluer après l’annonce de Donald Trump, selon laquelle Caracas a accepté de reprendre ses ressortissants.
D’autres migrants ont été libérés pour des raisons humanitaires. Selon trois sources proches du dossier, des détenus souffrant de problèmes médicaux ou étant les seuls responsables d’enfants ont été relâchés. Cette flexibilité contraste avec le discours musclé de Trump, qui avait promis la fin des pratiques de « catch and release » sous sa présidence.
Alors que l’administration Trump met en avant ses actions pour renforcer le contrôle migratoire, cette réalité des libérations risque de fragiliser son message. Si la répression s’intensifie dans les grandes villes comme Chicago et New York, les contraintes logistiques et légales rappellent que l’expulsion massive promise par Trump demeure, pour l’instant, difficile à mettre en œuvre.