Les États-Unis ont annoncé la suspension immédiate de leur contribution de 13,3 millions de dollars au fonds des Nations unies destiné à financer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a confirmé cette décision ce mardi 4 février, précisant que la mission, dirigée par des policiers kényans, souffrait déjà d’un manque de financements.
Cette suspension intervient alors que la mission peine à réunir les ressources nécessaires pour soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre les gangs, qui contrôlent environ 85 % de Port-au-Prince. Selon l’ONU, cette situation a entraîné plus de 5.600 décès et plus d’un million de déplacés au cours des dernières années.
Malgré ces défis, la mission a reçu un renfort de 70 soldats salvadoriens ce mardi 4 février. Spécialisés dans le soutien aérien et les évacuations médicales, ils viennent renforcer les effectifs déployés, qui comptent déjà des policiers kényans et des militaires guatémaltèques, portant leur nombre total à plus de 600 hommes.
Par ailleurs, un contingent de 75 soldats guatémaltèques est arrivé à Port-au-Prince ce lundi 3 février pour appuyer les efforts de stabilisation. Ces déploiements témoignent de la solidarité régionale face à la crise sécuritaire en Haïti, mais la suspension du financement américain risque de compromettre l’efficacité de la mission.
Les autorités haïtiennes et internationales appellent donc à un renforcement du soutien pour éviter un affaiblissement de la mission, alors que la PNH continue de faire face à des gangs responsables de violences meurtrières et d’une crise humanitaire sans précédent.