Un premier convoi de rapatriés en provenance des États-Unis a atterri ce mardi 4 février 2025 à l’aéroport du Cap-Haïtien dans des conditions précaires. Contrairement aux annonces officielles, aucune mesure spécifique n’a été prise pour accueillir ces 25 Haïtiens, dont 13 condamnés.
Seuls l’Office national de la migration (ONM) et la Police nationale d’Haïti (PNH) étaient présentes pour réceptionner ces rapatriés. Cependant, aucun dispositif d’assistance n’avait été mis en place : ni encadrement médical, ni soutien psychologique, encore moins un plan de réintégration pour ces citoyens renvoyés de force dans leur pays d’origine.
Certains rapatriés se sont plaints de ne pas avoir récupéré leurs passeports à leur arrivée, compliquant encore davantage leur situation administrative.
Ce retour forcé met en lumière les défis majeurs liés à la gestion des déportations en Haïti. Dans un pays frappé par une crise économique, politique et sécuritaire, l’absence de mesures d’accompagnement risque d’accentuer la précarité de ces individus et d’alimenter un climat d’instabilité sociale déjà insoutenable.