Ankèt

Maduro accuse Marco Rubio de « vol » après la saisie d’un avion en République dominicaine

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a réagi à la saisie d’un avion vénézuélien en République dominicaine sur ordre des États-Unis. Il a qualifié cette action de « vol flagrant » et accusé le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, d’être un « voleur d’avion ». « La République bolivarienne du Venezuela dénonce devant le monde le vol flagrant d’un avion appartenant à la nation vénézuélienne », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’appareil, un Dassault Falcon 200 immatriculé au Venezuela, a été immobilisé sur une piste militaire à Saint-Domingue. En présence de Marco Rubio, un procureur dominicain et un représentant des forces de l’ordre américaines ont apposé un panneau « Saisi » sur l’avion. Selon Washington, cet appareil était utilisé par des responsables vénézuéliens pour contourner les sanctions américaines et faciliter des activités de blanchiment d’argent.

Pour justifier la confiscation, Marco Rubio a affirmé sur X : « La saisie de cet avion vénézuélien, utilisé pour échapper aux sanctions américaines et au blanchiment d’argent, est un puissant exemple de notre détermination à tenir le régime illégitime de Maduro responsable de ses actions illégales. » Selon le Département d’État, l’avion aurait servi à des déplacements vers la Grèce, la Turquie, la Russie, le Nicaragua et Cuba, avant d’être emmené en République dominicaine pour maintenance.

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis procèdent à une telle saisie. En septembre 2024, sous l’administration Biden, un autre avion vénézuélien, un Dassault Falcon 900EX, avait été confisqué en République dominicaine et transféré en Floride. À l’époque, Washington avait justifié cette action en affirmant que l’appareil avait été acquis « illégalement » pour 13 millions de dollars par une société écran.

Maduro ne décolère pas et accuse également la République dominicaine de complicité. Il a qualifié le gouvernement de Luis Abinader de « co-payeur » dans cette affaire, estimant que le pays caribéen s’aligne trop facilement sur les décisions de Washington. Caracas entend prendre « toutes les mesures nécessaires » pour récupérer son avion et dénoncer ce qu’elle considère comme une « violation du droit international ».

Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de relations particulièrement tendues entre le Venezuela et les États-Unis. En 2022, un Boeing 747 vénézuélien-iranien avait déjà été saisi en Argentine avant d’être détruit aux États-Unis en janvier 2024. Cette nouvelle confiscation pourrait encore compliquer les rares canaux diplomatiques existants entre Washington et Caracas, au moment où le Venezuela cherche à alléger les sanctions pesant sur son économie.

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