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Martine Moïse plaide pour la justice et la vérité face à l’impunité

Le 7 juillet 2021, Haïti a été secouée par un crime d’une rare brutalité : l’assassinat du président Jovenel Moïse à son domicile privé. Trois ans plus tard, la justice peine à établir la vérité, et les véritables commanditaires restent dans l’ombre. Pour Martine Moïse, ancienne Première dame et rescapée de cette nuit tragique, le silence des autorités et l’inaction judiciaire témoignent d’une volonté manifeste d’étouffer l’affaire. Elle demande à l’administration américaine de rendre publics les éléments clés du dossier classifiés par le FBI.

Depuis l’assassinat, plusieurs arrestations ont été effectuées, principalement en Haïti et aux États-Unis, mais sans que les commanditaires ne soient clairement identifiés. Les autorités haïtiennes semblent dépassées par un système gangrené par la corruption et l’influence des groupes criminels. Martine Moïse ne cesse de dénoncer un « complot d’État » et un « crime organisé », orchestré par des acteurs puissants qui contrôlent aujourd’hui les rouages du pouvoir.

Un appel aux États-Unis pour faire la lumière

Face à l’enlisement de l’enquête en Haïti, Martine Moïse a lancé un appel au président américain Donald Trump, sollicitant la déclassification des documents du FBI et du Département d’État relatifs à l’affaire. Selon elle, ces documents pourraient révéler des complicités internationales et lever le voile sur les réseaux ayant facilité cet assassinat.

L’ancienne Première dame insiste sur l’implication possible d’acteurs étrangers, pointant du doigt l’inaction de la communauté internationale face à une affaire d’une telle gravité. Son appel s’inscrit dans un contexte où les États-Unis, bien qu’affichant leur volonté de soutenir la démocratie en Haïti, n’ont jusqu’à présent fourni aucun élément clé pouvant permettre de progresser dans l’enquête.

Depuis la mort de son époux, Martine Moïse ne cesse de dénoncer l’effondrement des institutions haïtiennes et la montée en puissance des groupes criminels qui dictent aujourd’hui leur loi. Elle accuse ouvertement les dirigeants actuels d’avoir usurpé le pouvoir et de gouverner le pays avec la complicité des gangs armés.

À travers son combat pour la justice, l’ancienne Première dame s’impose comme une figure de l’opposition face au régime en place. Mais son engagement la met également en danger : elle affirme avoir été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat et se dit contrainte de vivre sous protection permanente.

Martine Moïse persiste et signe : sans une justice indépendante et un retour à l’ordre constitutionnel, Haïti restera prisonnier du cycle de violence et d’impunité qui gangrène le pays. À travers son message à Donald Trump, elle tente de relancer un combat qui, au-delà de son drame personnel, incarne l’espoir d’un État de droit pour Haïti.

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