La commune de Croix-des-Bouquets a été secouée par un massacre perpétré par le gang « 400 Mawozo » jeudi 13 février 2025. Au moins dix personnes ont été exécutées, accusées d’entretenir des liens avec la police.
En représailles à l’interdiction de son carnaval par les autorités, le chef du gang, Wilson Joseph, alias « Lanmò 100 Jou », a ordonné une série de contrôles de téléphones dans toute la ville. Toute personne jugée suspecte d’avoir des liens avec les forces de l’ordre a été abattue sans avertissement. Ces exécutions, souvent commises en plein jour et en public, ont plongé la population dans un climat de terreur généralisée.
Les corps des victimes sont restés exposés pendant des heures avant d’être récupérés, illustrant la brutalité d’un gang désormais plus puissant que l’État dans cette zone. Cette flambée de violence s’inscrit dans une escalade de terreur, où la population est prise en otage par des criminels imposant leur loi.
Quant aux autorités, leur réponse demeure quasi inexistante, avec une présence policière insignifiante. Par conséquent, les habitants de Croix-des-Bouquets vivent dans la peur, les commerces et les écoles ferment leurs portes, et les rues se vident peu à peu.
Ce massacre met en lumière l’effondrement de l’État dans certaines régions du pays, où les gangs dictent leurs propres règles et où la vie humaine semble avoir perdu toute valeur. La peur des représailles est omniprésente, et le quotidien des habitants est désormais marqué par l’incertitude et la violence.