Les gangs armés ont mené une attaque violente à Kenscoff dans la matinée du dimanche 16 février 2025, visant une zone stratégique où sont installées des antennes de radio et de télécommunications. L’assaut, survenu vers trois heures du matin, a semé la panique parmi les habitants. Plusieurs agents de la Brigade de sécurité des aires protégées et des Forces armées d’Haïti ont été blessés lors des affrontements.
Le maire de la commune, Jean Massillon, décrit une situation chaotique, marquée par la fuite précipitée des habitants du centre-ville. Il déplore l’absence de renforts immédiats pour contrer cette nouvelle offensive des gangs. La base Téléco, également appelée Tétéco, point névralgique des communications, semble être une cible récurrente des groupes criminels.
Cette attaque met en lumière la fragilité du dispositif sécuritaire face à l’expansion des gangs dans la région montagneuse. Kenscoff, autrefois considéré comme un refuge loin de la violence urbaine, est désormais soumis aux mêmes exactions que la capitale. La présence de militaires et de policiers n’a pas suffi à empêcher l’assaut, ce qui remet en question non seulement la volonté des dirigeants corrompus haïtiens de lutter contre les gangs, mais aussi l’efficacité des mesures de protection mises en place.
Face à cette nouvelle escalade, les autorités sont appelées à renforcer concrètement la lutte contre les gangs et à protéger les derniers habitants de Kenscoff ainsi que les infrastructures essentielles. L’absence de réponse rapide risque de plonger la commune dans une insécurité permanente, semblable à celle qui frappe d’autres régions du pays, désormais considérées comme des territoires perdus.
La population, abandonnée à elle-même, tente de survivre à cette spirale de violence sous le silence complice du gouvernement d’Alexis Didier Fils-Aimé et du Conseil présidentiel de transition dirigé par Leslie Voltaire. Ces derniers avaient pourtant reconnu avoir été informés de la première attaque de ces terroristes, mais n’ont pris aucune disposition pour les contrer.