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Tension à Port-au-Prince : manifestations et violences paralysent la capitale

La Capitale d’Haïti a été secouée ce jeudi 20 février par une série de manifestations, illustrant l’exaspération d’une population confrontée à une insécurité croissante. Des quartiers tels que Delmas 32, Lalue, Solino et Carrefour-Feuilles ont été le théâtre de heurts violents, obligeant les autorités à intervenir pour tenter de rétablir l’ordre.

Tôt dans la matinée, les premiers barrages ont été signalés à Delmas 36, où des manifestants en colère ont incendié des pneus pour bloquer la circulation. À Solino, des centaines d’habitants sont descendus dans la rue pour exiger une action immédiate des forces de sécurité, dénonçant l’omniprésence des gangs armés qui terrorisent leur quartier. Le meurtre récent d’un policier a renforcé le sentiment d’abandon ressenti par la population, déclenchant une mobilisation massive.

La contestation s’est rapidement propagée, affectant des axes stratégiques tels que Delmas 32 et 43. Par mesure de précaution, plusieurs écoles ont suspendu leurs activités et les commerçants ont fermé boutique, craignant des pillages. À Carrefour-Feuilles, la situation a dégénéré en violents affrontements entre groupes armés et forces locales, forçant de nombreux habitants à se réfugier chez eux.

Dans le chaos ambiant, des individus opportunistes ont profité de la confusion pour piller des commerces et s’emparer de biens de valeur. De plus, des rumeurs persistantes sur les réseaux sociaux ont évoqué la prise de contrôle de certains quartiers par des gangs. Bien que les autorités aient démenti ces affirmations, elles assurent que des opérations sont en cours pour sécuriser ces zones.

Face à cette montée de tension, les forces de l’ordre ont intensifié leurs interventions, procédant à des arrestations et utilisant du gaz lacrymogène pour disperser les foules. Malgré ces efforts, l’insécurité demeure insoutenable et la situation reste hautement volatile. Selon plusieurs sources, plus de 85 % de la capitale serait sous la menace des gangs, alimentant une inquiétude grandissante à Port-au-Prince.

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