La République dominicaine durcit une fois de plus le contrôle de sa frontière avec Haïti. Le dimanche 23 février 2025, les autorités ont annoncé un renforcement des mesures de surveillance ainsi qu’une intensification des opérations policières afin de limiter l’afflux de migrants haïtiens fuyant la violence des gangs.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, le président dominicain Luis Abinader a considérablement durci sa politique migratoire. En plus de la construction d’un mur frontalier, son gouvernement a mené des expulsions massives, atteignant un record de 276 000 personnes en 2024. Rien qu’entre octobre 2024 et février 2025, 142 378 Haïtiens ont été renvoyés vers leur pays, selon la Direction Générale des Migrations (DGM).
Dès 2021, la République dominicaine a entamé l’édification d’un mur sur les 340 kilomètres de frontière séparant les deux pays, présenté comme une barrière contre l’immigration illégale, la violence et la contrebande. Cette semaine, les autorités ont annoncé l’extension de cette structure de 12 kilomètres supplémentaires, portant sa longueur à plus de 170 kilomètres.
Réélu en 2024, Luis Abinader avait promis d’étendre la barrière aux zones montagneuses, où les traversées clandestines sont en hausse. En novembre 2024, la première phase du projet était achevée à 80 %, selon les chiffres officiels. Avec ce renforcement continu, la République dominicaine persiste dans sa stratégie de fermeture stricte face aux migrants haïtiens.