Accueilli au Bureau ovale vendredi 28 février 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump ont affiché publiquement leur désaccord concernant un cessez-le-feu dans le conflit qui ravage l’Ukraine depuis trois ans. Malgré cet incident, qualifié de regrettable par plusieurs dirigeants mondiaux, Zelensky continue de miser sur le soutien américain.
« Difficile », c’est le terme utilisé par le président ukrainien pour qualifier l’échange tendu avec Donald Trump, accompagné de son vice-président J.D. Vance, vendredi à la Maison-Blanche. Suite à cet entretien orageux, Zelensky a écourté son séjour à Washington pour se rendre directement à Londres, où il doit participer à un sommet européen ce dimanche.
Malgré cet affrontement public, Zelensky espère toujours pouvoir compter sur le soutien américain pour parvenir à un accord « juste » de cessez-le-feu avec Moscou. « Je veux que les États-Unis se tiennent plus fermement à nos côtés », a-t-il plaidé après la rencontre.
« Les Russes nous tuent. La Russie est l’ennemi, et c’est la réalité à laquelle nous faisons face. L’Ukraine veut la paix, mais elle doit être juste et durable. Pour cela, nous devons être forts à la table des négociations », a écrit Zelensky sur X. Il a également réitéré sa volonté de conclure un accord avec Washington concernant l’exploitation des ressources minérales ukrainiennes, en échange de garanties de sécurité solides.
Trump tranche : un cessez-le-feu ou rien
De son côté, Donald Trump a tenu à clarifier sa position : il exige un cessez-le-feu rapide. « Vous n’avez pas les cartes en main. Vous jouez avec une troisième guerre mondiale », a-t-il lancé à Zelensky, rappelant au passage l’importance de l’aide militaire américaine accordée à Kiev.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les États-Unis ont fourni plus de 350 milliards de dollars d’aide à Kiev, représentant environ 45 % de toute l’assistance internationale destinée à l’Ukraine.
Résolu à obtenir un cessez-le-feu, Trump avait envoyé, mi-février, une délégation à Riyad afin de discuter d’un possible rétablissement des relations diplomatiques avec la Russie et de préparer un sommet avec le président russe Vladimir Poutine prévu ce mois-ci.
Auparavant, il avait déjà nommé Keith Kellogg comme émissaire chargé des discussions sur un cessez-le-feu entre Moscou et Kiev.