La Police nationale d’Haïti (PNH), avec le soutien actif de la population, a mené une opération de grande envergure à Saut-d’Eau, récupérant deux territoires qui étaient sous le contrôle de gangs armés. Cette intervention, menée avec fermeté, représente une avancée significative dans la lutte acharnée contre l’insécurité qui gangrène la région. Selon des sources policières, les forces de l’ordre ont intensifié leurs offensives pour rétablir l’ordre, frappant directement les réseaux criminels.
Au cours de l’opération, quatre membres de gangs ont été neutralisés. Deux ont été abattus lors d’échanges de tirs avec les unités spécialisées de la PNH, tandis que les deux autres ont été lynchés par une population excédée, lasse de vivre sous le joug de ces criminels. Ce déferlement de colère populaire témoigne du ras-le-bol généralisé face à la terreur et aux exactions imposées par ces groupes armés.
Les policiers ont également saisi quatre chargeurs de fusil M14 et un important lot de munitions, réduisant ainsi la capacité de nuisance des gangs opérant dans la zone. Cette saisie matérielle, bien que modeste, fragilise davantage les criminels retranchés dans les environs.
Cette opération réussie illustre une coordination de plus en plus étroite entre la PNH et la population locale, désormais décidée à ne plus subir passivement la loi des gangs. Les habitants de Saut-d’Eau ont joué un rôle décisif en renseignant les autorités et en soutenant activement les actions de reprise de contrôle. Ce réveil citoyen, combiné à la pression policière, pourrait bien marquer un tournant dans la guerre contre l’insécurité.
Les autorités assurent que les opérations de sécurisation se poursuivront sous la supervision directe du haut commandement de la PNH. Si la reprise de Saut-d’Eau constitue une victoire symbolique et stratégique, le véritable défi reste de pérenniser ce regain d’autorité en empêchant toute réinfiltration criminelle. À Saut-d’Eau, comme dans tout le pays, le combat pour la sécurité reste long, ardu et incertain.