Un tribunal de Virginie-Occidentale a prononcé, le mercredi 19 mars 2025, des peines exemplaires à l’encontre de Jeanne Whitefeather et Donald Lantz, un couple de sexagénaires reconnu coupable d’avoir réduit en esclavage leurs cinq enfants adoptés. Condamnés respectivement à 215 et 160 ans de prison, ils devront également verser 280 000 dollars à chacune de leurs victimes. Selon la juge Maryclaire Akers, ces enfants ont été « ciblés en raison de leur race », mettant ainsi en évidence la dimension raciste du crime.
L’affaire a éclaté en octobre 2023, cinq mois après l’installation du couple à Sissonville, lorsqu’un voisin a alerté la police après avoir vu Donald Lantz enfermer deux enfants dans un cabanon. Les forces de l’ordre ont découvert des enfants en état de malnutrition, vêtus de vêtements sales et présentant des blessures. Lors du procès, des témoins ont décrit des scènes de maltraitance où les enfants étaient contraints d’exécuter des travaux forcés, souvent pieds nus, sans protection ni soins.
Les témoignages des victimes ont révélé des années de sévices. L’aînée du groupe a raconté que les travaux forcés avaient commencé dès leur vie dans l’État de Washington et que Whitefeather les humiliait régulièrement par des insultes racistes. Lors de l’audience, elle a dénoncé la cruauté de ses parents adoptifs en déclarant : « Vous avez amené ces enfants en Virginie-Occidentale, un endroit que je connais comme proche du paradis, et vous leur avez fait vivre un enfer. »
Face à l’ampleur des faits, la juge a rendu un verdict sans appel. « Que Dieu ait pitié de votre âme, car ce ne sera pas le cas de ce tribunal », a-t-elle affirmé en annonçant la sentence. Donald Lantz et Jeanne Whitefeather ne seront éligibles à une libération conditionnelle qu’en 2061 et 2074, scellant ainsi leur sort derrière les barreaux.