Un juge fédéral californien a fait barrage ce lundi 31 mars à la tentative de l’administration Trump d’annuler le statut de protection temporaire (TPS) pour près de 350.000 Vénézuéliens vivant aux États-Unis.
Dans sa décision, le juge Edward Chen a suspendu l’initiative de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, qui visait à mettre fin à ce programme crucial permettant d’empêcher l’expulsion des bénéficiaires.
Le magistrat a souligné que cette suppression entraînerait un “préjudice irréparable” pour des centaines de milliers de personnes, tout en menaçant l’économie américaine. Il a également estimé que le gouvernement n’avait pas fourni d’arguments solides justifiant la fin de cette protection.
La semaine dernière, l’Alliance nationale TPS, représentant les bénéficiaires du programme pour le Venezuela et Haïti, avait averti des conséquences dramatiques d’une éventuelle expulsion si la Maison-Blanche décidait de révoquer ce statut.
Ce programme vise à protéger les ressortissants de pays en crise, confrontés à des catastrophes naturelles ou à des conflits armés.
Le Venezuela bénéficie du TPS depuis mars 2021, en raison de la crise humanitaire exacerbée par le régime de Nicolás Maduro.
L’Alliance TPS, qui avait déjà réussi à faire reculer Trump en 2018 lors d’une première tentative d’abrogation, reste plus que jamais mobilisée contre cette nouvelle offensive.