L’attaque perpétrée contre le commissariat de Mirebalais par les terroristes de « Viv ansanm » a révélé de graves défaillances au sein des forces de l’ordre. Selon le délégué départemental du Centre Frédérique Occéan, « les bandits n’ont rencontré aucune résistance », en raison de l’absence totale de policiers sur les lieux. Seuls quelques membres de la population et de la délégation départementale auraient tenté de riposter.
Face à cette situation, le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) dénonce une complicité au sein de la hiérarchie policière. « Nous demandons la révocation de tous les responsables du département du Centre qui étaient au courant de l’attaque sans réagir », a exigé le syndicat via son compte officiel X. Selon certaines informations, des sommes d’argent auraient été distribuées à plusieurs niveaux afin de faciliter la prise de contrôle de la ville par les assaillants.
Dans ce contexte, le SPNH-17 appelle le directeur général de la Police nationale à agir sans délai. « Nous exigeons que l’ordre soit rétabli rapidement et que le directeur départemental ainsi que le responsable du commissariat de Mirebalais soient remplacés sans attendre », a martelé le syndicat. Cette demande intervient alors que l’insécurité continue de s’aggraver dans plusieurs régions du pays, mettant en péril les institutions locales.
L’attaque de Mirebalais souligne une fois de plus les failles du système sécuritaire haïtien et de possibles complicités internes. Tandis que la population exprime son indignation, les autorités sont désormais sous pression pour répondre aux exigences des syndicats et rétablir un climat de confiance dans la région.