La Cour constitutionnelle sud-coréenne a tranché sans appel. Les juges ont confirmé, ce vendredi 4 avril, à l’unanimité, la destitution du président Yoon Suk-yeol, validant ainsi la décision prise par le Parlement en décembre dernier.
Cette décision met fin au mandat d’un chef d’État accusé d’avoir mis en danger la démocratie en proclamant la loi martiale et en mobilisant l’armée pour bloquer les travaux du Parlement. D’après la Cour, ces actes constituent une violation grave de la Constitution et des principes de l’État de droit.
Dans son verdict, lu en 23 minutes, le président de la Cour, Moon Hyung-bae, a déclaré que les actions du chef de l’État avaient trahi la confiance du peuple et franchi une ligne rouge inacceptable.
Peu après le jugement, Yoon Suk-yeol a présenté ses excuses dans un court communiqué. Il s’est dit « désolé » et « brisé » de n’avoir pas su répondre aux attentes du pays.
Son parti a reconnu la décision tout en la qualifiant de « regrettable ».
L’opposition, quant à elle, a salué une victoire pour la démocratie, dénonçant un président qui aurait retourné les armes du peuple contre lui.
Cette destitution, désormais définitive, oblige à organiser une élection présidentielle anticipée dans un délai de 60 jours.
Par ailleurs, Yoon Suk-yeol est poursuivi pour « insurrection », un crime passible de la peine de mort.
Les marchés ont bien réagi à cette décision : la monnaie nationale, le won, a bondi face au dollar, et la Bourse de Séoul a terminé en légère hausse.