Le policier Garry Junior Lima, membre de l’Unité tactique d’anti-gang (UTAG), a été abattu ce mardi à Mirebalais, dans le département du Centre, lors d’une offensive meurtrière menée par les membres du groupe criminel Viv Ansanm.
Selon des sources sécuritaires locales, l’agent Lima participait à une opération visant à reprendre le contrôle de la zone, infiltrée depuis plusieurs jours par des éléments armés. L’intervention s’inscrivait dans une série de ripostes coordonnées pour tenter de freiner l’expansion des gangs dans la région.
La mort de Garry Junior Lima, saluée comme une perte immense par ses collègues, illustre les conditions de plus en plus périlleuses dans lesquelles opèrent les policiers haïtiens, souvent sous-équipés face à des groupes lourdement armés.
Le Délégué départemental du Centre, Frédérique Occéan, a confirmé le décès du policier. Dans une brève déclaration, il a exprimé « son choc et sa profonde tristesse », tout en soulignant l’urgence pour les autorités de renforcer la sécurité dans les zones assiégées par les gangs.
« La nation perd un valeureux défenseur de la loi. Nous devons agir pour que ce sacrifice ne soit pas vain », a déclaré M. Occéan.
La commune de Mirebalais, autrefois relativement calme, est depuis plusieurs semaines le théâtre d’affrontements sanglants entre les forces de l’ordre et les groupes criminels. La coalition terroriste « Viv ansanm », déjà pointé du doigt dans l’attaque contre l’hôpital universitaire de Mirebalais et l’évasion massive de détenus, semble vouloir étendre sa mainmise sur le département du Centre.
Le décès de Garry Junior Lima vient s’ajouter à une longue liste de policiers tombés en service dans un pays où les institutions de sécurité sont fragilisées, et où l’État peine à reprendre le contrôle de certaines zones stratégiques.