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Fabrice Rouzier poursuit Joé Dwèt Filé, Burna Boy, Tonton Bicha, entre autres, pour violation de droits d’auteur

Fabrice Rouzier, producteur et musicien haïtien, a décidé de poursuivre en justice Joé Dwèt Filé, Burna Boy et Tonton Bicha pour violation de ses droits d’auteur. Le motif ? Les deux artistes, ainsi que Tonton Bicha, auraient utilisé des éléments de sa chanson « Je Vais », sortie en 2002, sans son autorisation. L’affaire, qui pouvait sembler au départ n’être qu’un léger tracas dans l’univers scintillant de la musique internationale, a pris une tournure bien plus sérieuse puisqu’elle est désormais entre les mains de la justice américaine.

Rouzier soutient que la chanson « 4 Kampé » de Joé Dwèt Filé contient des extraits de sa propre composition. Après l’avoir averti de cette contrefaçon, Joé aurait eu la décence de reconnaître les faits. Mais au lieu de retirer la chanson de la circulation, l’artiste a continué à jouer avec le feu. En mars 2025, il a sorti un remix intitulé « 4 Kampé II », en collaboration avec Burna Boy. Rouzier, fidèle à lui-même, y a vu une seconde violation de ses droits, comme si l’affaire n’avait pas déjà assez d’ampleur.

Mais la plainte ne vise pas uniquement les deux artistes. Non. Rouzier et sa maison de disque, B.E. Relations LLC, ont décidé de s’attaquer à toute l’industrie gravitant autour de la production et de la distribution de ces morceaux. DF Empire, Play Two, Atlantic Records Group, Universal Music Publishing France, et même Daniel Fils Aimé, alias Tonton Bicha – ayant participé à la vidéo en 2002 – sont également impliqués.

Il est clair que Fabrice Rouzier ne compte pas se laisser faire. Et s’il réussit à convaincre la justice, il espère obtenir de jolis dommages-intérêts, le remboursement des frais de justice et, pourquoi pas, une interdiction formelle d’utiliser son image et son œuvre à l’avenir.

La réaction de Joé Dwèt Filé, quant à elle, a été aussi surprenante que déconcertante. Plutôt que de se concentrer sur l’aspect juridique de l’affaire, il a opté pour une réponse plus légère, empreinte d’ironie. Sur son compte Instagram, Joé a annoncé qu’il était prêt à défendre sa musique en justice, avec un brin de défi dans les mots :

« Tu connais la musique, mais moi aussi. Rencontrons-nous au tribunal. »
Pas vraiment une grande démonstration de remords. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a ensuite tenu à remercier la communauté haïtienne pour son soutien, soulignant qu’aucune accusation ne les empêchera d’emmener « leur musique culturelle aussi loin que possible ».

Et pour clore cette séquence avec sa touche d’ironie bien à lui, Joé a ajouté : « C’est sûrement à cause du jet privé. » Plutôt que de justifier ses actions ou de s’attarder sur le fond de l’affaire, Joé semble remettre en question la légitimité même de la plainte, comme si toute la procédure n’était motivée que par des considérations futiles et matérielles. Dans sa tête, peut-être imagine-t-il que Fabrice Rouzier se laisse emporter par un excès de frustration. Ou peut-être pas… Qui sait ?

Bref, entre la gravité de la plainte et les réactions détendues des artistes, cette affaire prend des airs de feuilleton musical, où l’ironie et le sarcasme semblent l’emporter sur les préoccupations légales. Une chose est sûre : ce ne sera pas la dernière fois que cette histoire fera parler d’elle.

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