Un rapport accablant du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) révèle qu’en Haïti, 21,79 % des victimes de viols commis par des groupes armés sont testées séropositives au VIH/SIDA. Cette statistique alarmante survient dans un contexte de violences extrêmes, où les viols sont utilisés comme arme de guerre.
Selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), plus de 5 400 cas de violences basées sur le genre ont été recensés en 2024, dont 72 % relèvent de violences sexuelles.
Des actes barbares perpétrés par la coalition Viv Ansanm
Le RNDDH pointe directement la coalition terroriste “Viv Ansanm”, qui contrôle aujourd’hui plus de 85 % de Port-au-Prince. Les viols collectifs, d’une extrême brutalité, sont souvent commis devant témoins dans le but d’humilier les familles, détruire les résistances communautaires et semer la terreur.
Certaines victimes sont enlevées et séquestrées pendant plusieurs jours, violées à répétition, sans aucun accès aux soins médicaux ni au soutien psychologique. Le rapport précise que 8 % des femmes agressées savaient déjà qu’elles étaient séropositives avant le viol, ce qui signifie que la majorité a vraisemblablement contracté le virus à la suite de l’agression.
Un silence d’État jugé complice
Face à l’ampleur de ce drame, le silence des autorités haïtiennes est vivement dénoncé. Ni le gouvernement dirigé par Alexis Didier Fils-Aimé, ni le Conseil présidentiel de transition, n’ont apporté de réponse claire pour freiner les violences, protéger les victimes ou désarmer les groupes armés. Le RNDDH évoque une forme de tolérance politique devenue insoutenable.
Ce silence, combiné à un climat de peur et d’impunité, pousse les victimes à se murer dans l’isolement. Beaucoup ne portent pas plainte, par crainte de représailles, honte ou manque de confiance envers les institutions.
Un appel à l’action immédiate
Le RNDDH appelle à une mobilisation nationale et internationale urgente pour :
• briser l’impunité des auteurs,
• assurer une prise en charge médicale et psychologique des survivantes,
• et désarmer les groupes armés qui continuent d’imposer leur loi.
Sans intervention rapide, les conséquences sanitaires, sociales et humaines de cette vague de viols risquent de s’aggraver durablement.