Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé, ce vendredi 2 mai 2025, l’inscription officielle de « Viv ansanm » sur la liste des ressortissants spécialement désignés et des personnes bloquées (Specially Designated Nationals and Blocked Persons List – SDN List). L’organisation est désormais qualifiée de groupe terroriste transnational en vertu des régimes de sanctions « Specially Designated Global Terrorist (SDGT) » et « Foreign Terrorist Organization (FTO) », conformément à la section 1(b) du décret présidentiel 13224, tel que modifié par le décret 13886.
Cette désignation permet aux autorités américaines de geler tous les avoirs liés à l’organisation sur le territoire des États-Unis et d’interdire toute transaction impliquant des ressortissants ou entités américaines. Elle vise également à empêcher toute forme de soutien matériel, financier ou logistique qui pourrait renforcer les capacités opérationnelles du groupe.
D’après l’OFAC, « Viv ansanm » — opérant principalement à Port-au-Prince — représente une menace grave à la sécurité des États-Unis et de la région. L’organisation est identifiée sous plusieurs alias : « G-9 », « G9 Fanmi e Alye », « Fos Revolisyone G9 an Fanmi e Alye » et « G-PEP ». Ces réseaux criminels sont accusés d’une longue série d’exactions : meurtres, enlèvements, extorsions, attaques armées contre les institutions étatiques, et déplacements forcés de populations civiles.
Cette décision intervient dans un contexte de mobilisation croissante, tant nationale qu’internationale, contre la montée en puissance des gangs armés en Haïti. En intégrant « Viv ansanm » à ses listes de sanctions, Washington répond à de nombreux appels émis par des responsables politiques, des acteurs de la société civile haïtienne et des ONG humanitaires, qui réclament une réponse plus ferme à l’escalade de la violence.
Le signal est clair : les États-Unis entendent couper les ressources des groupes armés qui contribuent à la déstabilisation d’Haïti. Cette désignation constitue une étape majeure dans la stratégie de pression internationale visant à affaiblir les réseaux criminels qui paralysent le pays.
