Le journal espagnol El País a récemment publié un reportage alarmant sur de présumées violences sexuelles subies par des femmes haïtiennes à Punta Cana. Selon les témoignages recueillis, certaines migrantes auraient été violées par des agents de migration dominicains, en échange de la promesse de ne pas être expulsées vers Haïti. Le reportage décrit un climat de peur et de soumission imposé à ces femmes, souvent mères, rendues vulnérables par la menace constante de déportation. Ces faits ont été révélés ce mardi 20 mai 2025.
Le cas de Ruth illustre la brutalité de cette réalité. À la vue des bus de migration, elle cache ses enfants et se prépare à subir l’inévitable. Les violences sexuelles seraient devenues une « monnaie d’échange » pour échapper à une expulsion vers un pays qu’elle a fui en raison de la misère et de l’insécurité. Le récit dévoile une face sombre de Punta Cana, bien éloignée de l’image idyllique véhiculée par les cartes postales touristiques.
Depuis avril 2025, les autorités dominicaines ont durci leurs politiques migratoires, entraînant plus de 14 000 expulsions en moins de deux semaines. Cette intensification a provoqué des tensions croissantes et un sentiment d’insécurité au sein des communautés haïtiennes vivant dans la région, en particulier dans des quartiers comme Friusa. Des secteurs économiques tels que le tourisme et la construction pourraient également en subir les conséquences.
Des organisations de défense des droits humains expriment leur vive inquiétude face à ces révélations. Elles appellent les autorités dominicaines à mener une enquête transparente, rigoureuse et impartiale sur les accusations d’abus sexuels, et à garantir la protection des droits fondamentaux des migrantes, indépendamment de leur statut légal.
Ces accusations graves jettent une ombre sur l’image internationale de la République dominicaine, surtout dans une région aussi emblématique que Punta Cana. Face à ces révélations, l’opinion publique attend une réponse claire et ferme des autorités, tant sur le plan judiciaire que politique, afin de mettre fin à l’impunité et de restaurer la dignité des victimes.