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Agression d’un enseignant au Cap-Haïtien : l’IGPNH prend des mesures conservatoires contre les policiers impliqués

L’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti (IGPNH) a pris des mesures conservatoires contre trois policiers impliqués dans l’agression violente du professeur Williamson Saint-Fleur, survenue lors du Te Deum officiel organisé au Cap-Haïtien à l’occasion du 222e anniversaire du drapeau haïtien.

Cette décision fait suite à la diffusion d’une vidéo choquante devenue virale, dans laquelle des agents de la Politour sont vus frappant et insultant l’enseignant. Ce dernier réclamait alors l’application de l’accord du 20 janvier conclu entre le MENFP et les enseignants grévistes.

Chargée d’assurer la discipline au sein de la Police nationale, l’IGPNH a réagi promptement. Bien que Lionel Lazare, porte-parole adjoint de la PNH, n’ait pas précisé la nature exacte des mesures prises, il a confirmé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités.

« Des sanctions pourraient être appliquées en fonction des résultats », a-t-il déclaré.

La vidéo montre clairement le professeur Saint-Fleur, figure bien connue du mouvement enseignant dans le Nord, violemment frappé au visage alors qu’il manifestait pacifiquement aux côtés de ses collègues pour exiger le respect de leurs droits. L’agression s’est déroulée sous les yeux de nombreux témoins.

Ancien élève du lycée Duty Boukman, Williamson Saint-Fleur enseigne la chimie dans plusieurs établissements publics et privés du Cap-Haïtien. Son engagement pour les droits des enseignants lui a valu une grande estime parmi ses pairs. Cette agression risque toutefois d’exacerber les tensions déjà vives entre le corps enseignant et les forces de l’ordre, tant dans le Nord que dans le reste du pays.

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