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États-Unis : la révocation du TPS des Vénézuéliens autorisée par la Cour suprême

La Cour suprême des États-Unis a autorisé, ce lundi 19 mai 2025, l’administration de Donald Trump à aller de l’avant avec sa décision de mettre fin au statut de protection temporaire (TPS) accordé à près de 350 000 ressortissants vénézuéliens. Ce statut, instauré pour protéger les migrants originaires de pays en crise, leur permettait de résider et de travailler légalement sur le sol américain.

Cette décision annule une injonction émise par un juge fédéral de Californie, Edward Chen, qui avait estimé que la révocation du TPS était motivée par des considérations discriminatoires. Il avait souligné que les bénéficiaires du TPS présentaient des niveaux d’éducation élevés et un taux de criminalité inférieur à la moyenne nationale, contestant ainsi les justifications sécuritaires avancées par l’administration Trump.

Sous la présidence de Joe Biden, le TPS pour les Vénézuéliens avait été prolongé jusqu’en 2026, en raison des conditions instables persistantes au Venezuela. À son retour au pouvoir, Donald Trump a rapidement annulé cette extension, invoquant des préoccupations en matière de sécurité publique et la pression croissante sur les services locaux. Il a également mis fin au statut de protection pour d’autres nationalités, notamment les ressortissants d’Afghanistan et du Cameroun.

La décision de la Cour suprême, rendue sans opinion majoritaire signée, a toutefois suscité une dissidence notable de la part de la juge Ketanji Brown Jackson. Plusieurs organisations de défense des droits des migrants ont dénoncé ce revirement, soulignant les dangers auxquels sont exposées les personnes renvoyées au Venezuela, et accusant l’administration Trump de mener une politique migratoire de plus en plus restrictive, aux conséquences humaines graves.

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