Ankèt

Élimination du programme Biden par la Cour suprême des États-Unis

Dans une décision controversée rendue ce vendredi 30 mai, la Cour suprême a validé la suspension d’un programme migratoire emblématique de l’ère Biden. En donnant raison à l’administration Trump, elle autorise l’arrêt d’un dispositif qui avait permis à des centaines de milliers de migrants venus de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela de vivre légalement sur le territoire américain. Cette décision ouvre la voie à une intensification des expulsions, au mépris de la promesse d’accueil faite sous la précédente administration.

La majorité conservatrice de la Cour, fidèle à la ligne dure de Trump en matière d’immigration, poursuit ainsi le démantèlement systématique des politiques migratoires progressistes. Plus tôt ce mois-ci, un autre programme temporaire, destiné aux Vénézuéliens, avait déjà été annulé dans la discrétion la plus totale, par un simple ordre non signé. Seules les voix dissidentes des juges Sonia Sotomayor et Ketanji Brown Jackson se sont élevées pour dénoncer les conséquences humaines de cette politique d’exclusion.

Derrière le vernis juridique, c’est toute une stratégie politique qui se dessine : celle d’un retour brutal au nationalisme migratoire. Les familles concernées, souvent déjà intégrées, sont désormais sous la menace d’une expulsion immédiate. Et si la décision n’est pas encore définitive, elle envoie un signal clair : les protections accordées sous l’administration Biden sont désormais sur la sellette.

Les Haïtiens et les Cubains, pris en étau entre crises internes et rejet externe, figurent parmi les plus durement touchés. Pour les défenseurs des droits humains, cette mesure incarne une trahison des valeurs d’hospitalité et de solidarité. L’élimination du programme Biden par la Cour suprême, loin d’être anodine, marque une rupture assumée avec la tradition d’asile américaine.

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