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Mirebalais : des policiers livrés à eux-mêmes — le SYNAPOHA tire la sonnette d’alarme

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Le Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) dénonce les conditions de travail « inhumaines » auxquelles font face les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) déployés à Mirebalais, une ville en proie à l’insécurité depuis l’assaut du gang « Viv Ansanm » le 31 mars dernier.

Mirebalais, dimanche 8 juin 2025 — 

Dans une note rendue publique samedi 7 juin, le syndicat exprime son indignation face à l’abandon institutionnel dont sont victimes les forces de l’ordre. Selon le SYNAPOHA, les policiers sont livrés à eux-mêmes et doivent compter sur la générosité des habitants pour se nourrir et se loger, faute de soutien logistique de la part de l’État.

 « Un policier ne doit pas être un mendiant dans son propre pays », déclare le syndicat, qui appelle à des mesures urgentes pour garantir aux agents des conditions de travail dignes, notamment en matière d’hébergement, de nourriture et de prise en charge administrative.

Cette déclaration survient dans un contexte de crise sécuritaire aiguë. Depuis l’attaque de la prison civile de Mirebalais, qui a entraîné l’évasion de plus de 500 détenus, la ville vit sous la menace constante des gangs armés. Le commissariat a été incendié, des dizaines de civils ont été tués, et des milliers de résidents ont fui vers les communes voisines, notamment Belladère et Saut-d’Eau.

D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 51 000 personnes ont été déplacées. Parmi elles, environ 12 500 vivent actuellement dans 95 sites informels sans accès à l’eau potable, aux soins de santé ou à une aide humanitaire suffisante. À Belladère, près de 4 000 déplacés survivent dans des conditions précaires, alors que les routes d’accès sont désormais sous contrôle des gangs, compliquant davantage l’acheminement de l’aide.

Face à cette situation, le SYNAPOHA critique vivement l’inaction des autorités et prévient qu’il pourrait entamer des actions syndicales si aucune mesure concrète n’est prise dans les plus brefs délais.

 « Les policiers, en première ligne face aux gangs, sont traités comme des parents pauvres, alors que des milliards de gourdes sont engloutis sans résultats tangibles », déplore le syndicat. Pendant que le territoire se fragmente et que la population fuit, l’État, lui, demeure absent.

Jean Gilles Désinord

Vant Bèf Info (VBI)

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