Dans une note de presse publiée ce mercredi 2 juillet 2025, le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) monte au créneau pour dénoncer une tentative de manipulation de certains médias haïtiens par Moïse Jean, journaliste influent, qu’il accuse d’être lié au chef de terroriste Vitelhomme Innocent. « Nous ne sommes pas étonnés que Moïse Jean influence certains journalistes pour le défendre, vu le niveau des offres de Betty Lamy dans cette affaire », écrit le RHAJAC, faisant référence à une campagne de propagande orchestrée, selon eux, pour étouffer les plaintes déposées.
Dans ce contexte tendu, le RHAJAC s’en prend notamment à Reynald Petit-Frère, Dieudonné St-Cyr et Robest Dimanche, membres du Collectif des médias en ligne (CMEL), qu’il soupçonne d’avoir été « corrompus » afin de relayer un discours favorable à Betty Lamy et Fritz Richardson Junior. Ce dernier duo est, selon plusieurs plaintes, impliqué dans un réseau de contrebande, de blanchiment d’argent et de trafic d’organes dissimulé derrière le commerce d’anguilles. « Ces journalistes ont choisi de se ranger du côté de l’impunité ».
Ces dénonciations ne sont pas nouvelles, mais elles prennent aujourd’hui un relief particulier. En effet, plusieurs plaintes ont été déposées au cabinet d’instruction le 1er juillet par le Bloc des avocats engagés pour la libération des prisonniers politiques et pour la défense des droits humains. Notons que le RHAJAC avait déjà porté plainte contre Betty Lamy et ses ses alliés. Ainsi, les deux entités dénoncent un système mafieux bien implanté, qui profite d’un réseau médiatique complice pour s’autoprotéger.
L’organisation rappelle que Betty Lamy a tenté de soudoyer des journalistes, blogueurs et influenceurs afin de museler toute dénonciation publique à son encontre. Cette stratégie de communication agressive vise également à discréditer ceux qui, au sein de la société civile, appellent à une transparence absolue sur ces accusations graves.
Plus encore, le RHAJAC appelle les journalistes à faire preuve de responsabilité et de courage, face à une situation qu’il qualifie de crise éthique. Il les exhorte à soutenir une demande d’enquête internationale sur les allégations de trafic d’organes en Haïti, confirmées selon lui par des conseillers présidentiels comme Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean, ainsi que par des rapports d’experts de l’Organisations des Nations unies. Ces rapports ont révélé que le commerce d’anguilles sert également à blanchir de l’argent issu du trafic de drogue.
« Ce silence autour du trafic d’organes en Haïti est alarmant », conclut la note. Le RHAJAC affirme qu’il poursuivra ses dénonciations, malgré les menaces, jusqu’à ce que la vérité soit établie et que justice soit rendue.

