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Lors de la 4e Conférence des Nations unies sur le financement du développement, la ministre haïtienne de la Planification met en garde contre la dissociation entre sécurité et développement.
Séville, Espagne, 8 juillet 2025 –
Présente en mission officielle dans le sud de l’Espagne, Ketleen Florestal, ministre haïtienne de la Planification et de la Coopération externe, a porté la voix d’Haïti à la séance plénière de la 4ᵉ Conférence des Nations unies sur le financement du développement. Son intervention a été marquée par des prises de position fortes en faveur d’un financement plus simple, plus rapide et surtout plus adapté aux réalités haïtiennes.
« La sécurité n’est pas seulement un préalable, mais une composante du développement », a martelé la ministre, soulignant l’interdépendance étroite entre stabilité et croissance économique. « Tant que nous continuerons à dissocier développement et sécurité, nous échouerons », a-t-elle ajouté avec fermeté.
Dans son allocution, Mme Florestal a vivement dénoncé l’écart criant entre les annonces de fonds et leur décaissement réel. « Annoncer des fonds, ce n’est pas aider », a-t-elle déclaré. « Le décalage entre les promesses de financement faites à Haïti et les décaissements effectifs tue les initiatives et retarde des réponses vitales. »
Face à cette réalité, la ministre a plaidé pour « des procédures de décaissement plus simples, plus agiles et davantage ancrées dans les réalités locales, sans pour autant compromettre la transparence ».
La cheffe du MPCE a également mis l’accent sur l’urgence de revitaliser le capital humain haïtien, qu’elle considère comme « indispensable à toute perspective de redressement durable ». Elle a exhorté les partenaires techniques et financiers à orienter leurs appuis vers des projets qui favorisent la reprise économique, tout en renforçant la résilience du pays face aux aléas climatiques.
À l’Assemblée de la CAF-UE, la Ministre a invité tous les partenaires financiers présents à changer le narratif de crise en ce qui concerne Haiti, afin de voir le potentiel de croissance
Appelant à ne pas attendre la fin de la crise pour investir, Ketleen Florestal a lancé un message clair : « Investir maintenant, c’est construire l’après-crise. » Elle a par ailleurs invité la communauté internationale à élargir son regard au-delà des zones en crise, évoquant notamment « le Grand Nord et le Grand Sud, des territoires stables et prêts à accueillir des investissements productifs».
L’événement s’est achevé le 3 juillet à Séville.
Uguenson Auguste
Vant Bef Info (VBI)
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