Les coalitions terroristes « Viv ansanm » et « Gran grif » viennent d’être placées sur la liste de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, a rapporté ce mercredi 9 juillet un article du Nouvelliste, consulté par TripFoumi Enfo. Cette décision a été prise alors que ces groupes criminels ont été désignés comme organisations terroristes par les États-Unis en mai dernier, dans un contexte de violences croissantes en Haïti.
Le comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2653 (2022) a validé, mardi 8 juillet, leur inscription officielle. En vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, cette mesure ouvre la voie à une traque internationale pilotée par Interpol.
Cette décision intervient alors que la crise sécuritaire et humanitaire s’aggrave dangereusement dans le pays. Récemment, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dressé un constat alarmant : les gangs étendent leur emprise bien au-delà de la capitale, multipliant meurtres, viols, enlèvements et enrôlement d’enfants.
Entre janvier et mai 2025, au moins 2.680 personnes ont été tuées, dont 54 enfants, selon des données vérifiées par l’ONU. 957 autres ont été blessées, 316 enlevées contre rançon, et plus de 1,3 million de personnes ont dû fuir leur domicile.
Faute d’une réponse efficace des forces de l’ordre, des groupes d’autodéfense se multiplient, contribuant eux aussi à de nouvelles violations des droits humains, souligne l’ONU.
Pendant ce temps, les sanctions internationales s’accumulent… mais les groupes terroristes, eux, poursuivent leur avancée.