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Guerrier Henry convoqué par la DCPJ pour ses liens présumés avec un chef terroriste

Le journaliste Guerrier Henry, autoproclamé défenseur des sans-voix, se retrouve une fois de plus dans le viseur de la justice haïtienne. Animateur vedette de Boukante Lapawol sur Radio Méga, il est cette fois invité à se présenter à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le lundi 28 juillet 2025 à 10 heures du matin, pour s’expliquer sur ses liens présumés avec un chef terroriste de la redoutable coalition criminelle « Viv ansanm ». La convocation, signée par l’inspecteur général Pierre René François, marque une nouvelle étape dans la chute d’un homme qui, malgré ses grands airs de vertu, peine de plus en plus à convaincre les institutions et l’opinion de son intégrité.

Ce n’est pas la première fois que celui qui se présente comme un modèle d’éthique journalistique est convoqué par les autorités. En janvier 2024, le substitut du commissaire du gouvernement, Me Élysée Fénelon, l’avait invité à comparaître au parquet de Port-au-Prince. Les accusations ? Incitation à la violence, promotion de la criminalité et complot contre la sûreté intérieure de l’État, à la suite d’une émission enflammée sur les ondes. « Vous devez vous présenter afin de répondre à ces graves accusations », lui avait-on sèchement rappelé. Un rappel utile que le verbe haut ne protège pas des retombées légales.

Mais l’historique ne s’arrête pas là. En janvier 2023, Me Jacques Lafontant, alors commissaire du gouvernement, avait également tiré la sonnette d’alarme sur les « dérives considérables » du discours de Guerrier Henry. Selon lui, certaines de ses déclarations menaçaient directement la paix publique et violaient plusieurs articles de la Constitution et du Code pénal haïtien. Le parquet dénonçait déjà les excès d’un homme qui, tout en se réclamant du peuple, semblait franchir régulièrement les frontières du raisonnable.

Aujourd’hui encore, Guerrier Henry reste muet face à ces accusations répétées. Un silence stratégique ? Peut-être. Une esquive bien rodée ? Sans doute. Car pendant que certains continuent de l’ériger en héros populaire, d’autres, de plus en plus nombreux, y voient un orateur rusé, au service d’intérêts troubles, prêt à tout pour conserver son micro, son pouvoir et son aura. Dans un pays ravagé par l’insécurité et la montée des groupes armés, une question cruciale demeure : jusqu’où tolérera-t-on que la liberté d’expression serve de paravent à l’impunité ?

Guerrier Henry convoqué par la DCPJ pour ses liens présumés avec un chef terroriste

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