Le juge Jorge Pereira a tranché sans ambigüité. Réginald Boulos, homme d’affaires et ancien acteur politique haïtien, ne recouvrera pas sa liberté pour le moment. Sa requête de remise en liberté, portée par ses avocats lors de l’audience du jeudi 31 juillet 2025, a été rejetée. Le magistrat a ordonné son retour immédiat au centre de détention fédéral de Krome, en Floride, a rapporté Radio Télé Métronome.
Ce refus intervient alors que le dossier Boulos, à la croisée des enjeux judiciaires, politiques et diplomatiques, continue de diviser. Tandis que sa défense plaide l’acharnement politique, les autorités migratoires américaines, elles, ont d’ores et déjà inscrit son nom sur la liste des personnes à expulser. Cependant, aucune destination n’a été confirmée, en attendant la décision finale du juge.
Une nouvelle audience est prévue pour le 26 août prochain, où la question cruciale de son expulsion devrait être au cœur des débats. Si certaines voix réclament son retour en Haïti pour qu’il y soit jugé, d’autres, notamment parmi la diaspora, redoutent qu’il bénéficie d’une impunité renforcée sur le sol haïtien. Des appels ont même été lancés pour que l’expulsion se fasse vers un pays tiers, comme le Salvador.
Accusé de financement du terrorisme, de trafic d’influence et cité dans l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, Réginald Boulos fait face à un orage judiciaire transnational. Son avenir immédiat reste suspendu à la prochaine décision du juge Pereira, mais une chose est certaine : le sort de Boulos se joue bien au-delà des murs du tribunal.