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Le Collectif des Avocats engagés pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO) tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des prisons civiles en Haïti. Six détenus sont morts à Petit-Goâve, tandis qu’à Saint-Marc, des centaines d’autres vivent dans des conditions indignes, sans soins, sans eau ni nourriture. Le collectif appelle à une intervention urgente pour éviter un désastre humanitaire.
Port-au-Prince, le 2 août 2025.–
Le CADDHO se dit profondément préoccupé par la détérioration des conditions de détention dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays. L’organisation rapporte la mort de six prisonniers à la prison civile de Petit-Goâve, victimes de ce qu’elle qualifie de traitements inhumains.
Selon le collectif, ces détenus sont décédés faute de soins médicaux, de nourriture et d’eau potable. « Ils sont morts à petit feu, abandonnés à leur sort », déplore l’organisation, qui fustige le silence des institutions publiques face à cette tragédie évitable.
À Saint-Marc, la situation n’est guère plus rassurante. Le centre carcéral abrite 549 détenus, dont 349 sont en attente de jugement, faute de sécurité suffisante pour la tenue des audiences. D’après le CADDHO, les responsables de la prison sont contraints de solliciter de l’aide dans les rues pour nourrir les prisonniers. Les malades, eux, restent sans traitement, et leurs conditions de vie insalubres empoisonnent littéralement les riverains.
Le collectif avertit qu’en l’absence d’une réponse rapide des autorités, de nouvelles pertes en vies humaines sont à craindre. Il exhorte les instances judiciaires, pénitentiaires et gouvernementales à agir sans délai pour prévenir un drame plus vaste.
Par Belly-Dave Bélizaire
Pour Vant Bèf Info (VBI)
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