Alors que Donald Trump s’apprête à rencontrer Vladimir Poutine pour discuter d’un éventuel cessez-le-feu en Ukraine, le président américain s’est fendu d’une déclaration tonitruante : « Tout le monde est d’accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine. » Ce discours de paix aurait pu faire écho dans une autre époque, mais aujourd’hui, il sonne comme une insulte, surtout quand il provient d’un homme qui reste désespérément muet face au bain de sang en Palestine.
En effet, pendant que Trump agite un drapeau blanc au-dessus de l’Europe de l’Est, Gaza continue de s’enfoncer dans l’enfer. Plus de 60.000 morts depuis octobre 2023, des quartiers entiers rayés de la carte, des enfants déchiquetés sous les bombardements injustes des sionistes, une famine officiellement reconnue par l’Organisation des Nations unies… Et pourtant, pas un mot de condamnation de la part de celui qui prétend incarner la paix. Pire encore, Trump soutient inlassablement Israël, malgré des accusations de génocide largement relayées par les ONG et les chancelleries du monde entier.
La communauté internationale, elle, ne se voile plus les yeux. La France a promis de reconnaître l’État de Palestine à la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain. Le Royaume-Uni, sous Keir Starmer, menace d’en faire autant si Israël ne cesse immédiatement ses attaques contre les civils palestiniens. Même l’Australie et l’Espagne évoquent des sanctions diplomatiques, et plus de 140 États reconnaissent aujourd’hui l’État de Palestine. Mais Washington, fidèle à son aveuglement idéologique, reste du côté du bourreau.
Cette hypocrisie américaine choque. Le silence complice de Trump face à l’horreur devient un acte politique, lourd de conséquences. Le monde n’oubliera pas qu’il a versé des larmes pour l’Ukraine tout en regardant, impassible, les corps calcinés de Palestiniens sous les gravats. Comment peut-on parler de paix quand on soutient une guerre d’extermination ? À Paris, les locaux de la compagnie israélienne El Al ont été vandalisés cette semaine, recouverts de peinture rouge et de graffitis accusant Israël de « génocide aérien ». Le message est clair : la colère mondiale monte.
La colère gronde aussi dans les capitales. À Athènes, le maire a sèchement répliqué à l’ambassadeur israélien : « Nous n’avons pas besoin de leçons de démocratie de la part de ceux qui massacrent des civils. » En Amérique latine, des pays comme la Colombie et le Chili ont gelé leurs relations diplomatiques avec Tel-Aviv. Des actes forts que Trump refuse de saluer, lui qui préfère manipuler la carte ukrainienne pour redorer son image.
L’ancien président cherche à se poser en faiseur de paix, mais le monde voit clair dans son jeu. Son mutisme sur Gaza n’est pas une omission : c’est un soutien actif à l’apartheid, à l’occupation, au blocus, aux bombes sur les hôpitaux et les camps de réfugiés. En somme, Trump ne défend pas la paix, il défend les intérêts d’un régime d’oppression coloniale qui défie le droit international depuis plus de 75 ans.
À l’heure où les peuples réclament justice, à l’heure où les murs tombent et les mensonges s’effondrent, l’histoire retiendra que Donald Trump n’a jamais tendu la main aux opprimés. Il a serré celle des bourreaux.