Le président argentin, Javier Milei, est menacé de destitution par ses opposants au Parlement après avoir publiquement pris position, vendredi 14 février, en faveur d’une crypto-monnaie suspecte, selon l’agence de presse Reuters.
Ce jour-là, le président a publié un message sur son compte X (anciennement Twitter) recommandant la crypto-monnaie $LIBRA, jusqu’alors peu connue du grand public. À la suite de cette déclaration, la valeur de cette monnaie numérique a grimpé en flèche, atteignant cinq dollars américains par unité. Cependant, après une vague d’enthousiasme, son cours s’est effondré à moins d’un dollar, entraînant d’importantes pertes pour de nombreux investisseurs.
Une arnaque déclenchée directement par Milei, selon l’opposition
L’opposition accuse Javier Milei d’avoir sciemment promu une arnaque financière. L’ancienne présidente de centre-gauche Cristina Kirchner l’a vivement critiqué, le qualifiant d’« hameçon d’une arnaque numérique ».
De son côté, l’informaticien et influenceur argentin Javier Smaldone a réagi en affirmant : « Le président vient de lancer publiquement une arnaque mondiale. »
Un acte qui pourrait mener à une destitution
Pour le député d’opposition Leandro Santoro, cette affaire est une humiliation pour l’Argentine sur la scène internationale. Selon lui, cela « oblige à lancer une demande de destitution contre le président ».
Le groupe parlementaire Union pour la Patrie a d’ailleurs annoncé qu’il déposera une motion dès lundi en vue d’une éventuelle procédure de destitution.
Milei ébranlé !
Face à la polémique, les pressions exercées par l’opposition n’ont pas tardé à faire réagir Javier Milei. Il a rapidement supprimé son message sur X et s’est défendu en affirmant ne pas être lié à la crypto-monnaie $LIBRA.
« Je n’étais pas au courant des détails du projet et, une fois que je les ai découverts, j’ai décidé de ne plus lui donner de publicité », a-t-il déclaré.