Vant Bèf Info (VBI). Vant Bèf Info (VBI) – vien de publier cet article
Chronique par Gandhi LeMetronome Dorsonne
Après New York et Montréal, Boston Bayo à guichet fermé
Samedi 23 août, c’était au tour de Boston de devenir la capitale éphémère du monde créole. Après le Carnaval de Boston dans l’après-midi, les fêtards n’avaient qu’une seule destination : le Roadrunner pour continuer la fête. Dès 8hpm, ils faisaient déjà la file devant l’une des plus grandes salles de la ville, remplie à guichet fermé. Malgré le fait que la majorité des performeurs de Bayo étaient sur le char de TonyMix au carnaval, ils étaient tous présents à l’heure pour donner une ambiance de tonnerre. Le show annoncé pour 9h a commencé un peu plus tard, mais l’attente n’a rien enlevé à l’impatience.

Dès l’entrée, l’ambiance était posée : le décor iconique de Bayo avec son tap-tap authentique en toile de fond, les plantes tropicales qui transforment la scène en petit coin d’Ayiti, et surtout ce vèvè d’Erzulie Freda qui trône fièrement devant le setting depuis le tout premier Bayo. Une signature visuelle qui rappelle à tous d’où vient cette énergie.
La soirée s’est ouverte avec Zile d’Anie Alerte, dans une salle déjà chauffée à blanc. Puis, comme un signal de bataille, un souffleur muni de son sax a fait résonner la Dessalinienne. Kabvooom ! Le tap-tap s’est lancé, et Michael Brun a pris le contrôle de la foule.
*Un défilé d’artistes, une mosaïque de sons*
Boston a vu défiler une belle brochette, parmi lesquels Vanessa Désirée, King Street, Rebecca Zama, Richard Cavé, J. Perry, Jessie Woo, Samba Zao… mais aussi Troubleboy, AndyBeatz, TonyMix et Colmix, qui ont su pousser l’ambiance à son paroxysme.
Et puis, la révélation : Durkheim. Dès sa première note, la salle entière chantait à l’unisson. Pas besoin de logiciels, pas besoin de trucages : il a la voix. Naturelle, magnétique, imparfaite encore, mais déjà charismatique. Il lui reste à travailler sa présence scénique, mais le diamant est bien là.
*Un public en liesse, une promesse tenue*
À la fin, le public était comblé. Satisfait, reconnaissant. Tous ont salué l’initiative de Michael Brun : du courage, de la persévérance et une vision claire teintée d’un patriotisme assumé. Car derrière chaque Bayo, il y a cette volonté farouche de créer des ponts, de rassembler la diaspora, de faire rayonner la culture ayisyenne sans complexe.
Michael Brun ne se contente pas d’organiser des concerts. Il bâtit un mouvement d’entraide où chaque artiste, qu’il soit établi ou émergent, trouve sa place. Cette édition de Bayo Boston pouvait sembler une “watered down version” sans grande star étrangère, mais c’était justement là sa force : mettre en avant nos talents, créer cette synergie caribéenne qui fait vibrer les cœurs.
Ce qui n’était qu’une idée, puis un track, puis un mini-spectacle dans des petites salles, est devenu aujourd’hui un événement qui remplit le Barclays Center et attire plus de 10 000 personnes.
Bayo n’est pas un simple concert. C’est un manifeste. Une preuve que “l’union fait la force” n’est pas qu’une devise : c’est une expérience, une énergie, une révolution en marche où l’âme d’Ayiti pulse au rythme de sa diaspora triomphante.
L’article Bayo Boston 2025 : quand l’union fait la force est apparu en premier sur Vant Bèf Info (VBI). Vant Bèf Info (VBI) –