Bill Gates a annoncé qu’il allait céder 99 % de sa fortune personnelle – évaluée à près de 200 milliards de dollars – au continent africain. Le milliardaire américain souhaite que cet argent serve principalement à améliorer les soins de santé grâce à l’intelligence artificielle. « Je ne veux pas mourir riche », a-t-il confié sur son blog, assurant que sa priorité est désormais d’investir dans l’avenir de l’Afrique.
En déplacement mardi 3 juin au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, Bill Gates a précisé que sa fondation allait concentrer ses efforts sur deux fronts : réduire les décès évitables chez les mères et les bébés, et lutter contre les maladies infectieuses mortelles qui frappent encore durement le continent.
Selon lui, l’Afrique peut atteindre la prospérité si elle mise sur la santé et l’éducation. « En libérant le potentiel humain, chaque pays africain peut prendre en main son avenir », a-t-il déclaré devant les dirigeants de l’UA, d’après des propos relayés par la BBC.
Le fondateur de Microsoft insiste également sur le rôle central que pourrait jouer l’intelligence artificielle dans la transformation des systèmes de santé. Il invite les gouvernements africains à intégrer cette technologie dès maintenant dans leurs stratégies de développement sanitaire.
La démarche de Gates intervient alors que les États-Unis, sous l’impulsion de la politique « America First » de Donald Trump, ont réduit leur aide à l’Afrique, y compris le financement de programmes contre le VIH/SIDA.
Critiqué par certains qui l’accusent d’utiliser sa fondation pour échapper à l’impôt, Bill Gates reste ferme sur ses intentions. « Les gens diront ce qu’ils veulent sur moi après ma mort. Mais je suis déterminé à ce qu’on ne dise pas que je suis mort riche », a-t-il écrit.
D’ici 2045, sa fondation devrait cesser ses activités. D’ici là, elle entend marquer durablement l’avenir du continent africain.