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Brigadiers du SNGRD : l’État leur accorde enfin une protection médicale

Vant Bèf Info (VBI). Vant Bèf Info (VBI) – vien de publier cet article

Une initiative considérée comme une avancée sociale qui est d’ailleurs saluée par les brigadiers eux-mêmes, mais des défis persistants dans le système sanitaire pourrait plomber le programme.

Port-au-Prince, 26 août 2025. –Lors de la 23ᵉ session des « Mardis de la Nation », le gouvernement a annoncé une mesure inédite : les brigadiers et volontaires du Système national de gestion des risques et désastres (SNGRD) bénéficieront désormais d’une police d’assurance santé. L’accord, signé par le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre, et son homologue de l’Office d’Assurance Accidents du Travail, Maladie et Maternité (OFATMA), Vikerson Garnier, vise à offrir une couverture médicale aux premiers intervenants et à leurs proches en cas d’accidents de travail, de maladies ou de maternité.

Valoriser des acteurs de l’ombre

Ces brigadiers volontaires, souvent issus de leurs communautés, interviennent lors d’inondations, de tremblements de terre ou de glissements de terrain. Longtemps, ils ont travaillé sans filet social ni garantie de prise en charge après une blessure.
« Ce Plan d’urgence famille est un pas concret pour reconnaître leur rôle essentiel et soulager leurs familles », a déclaré M. Pierre.

Pour la DGPC, cette mesure s’accompagne d’un renforcement logistique : modernisation des Centres d’opérations d’urgence du Grand Sud, création de nouveaux centres communaux et constitution de fonds d’urgence adaptés aux risques spécifiques de chaque département.

Assainir les finances de la santé

De son côté, le DG de l’OFATMA a rappelé avoir déjà traité plus de 12 000 dossiers de dettes hospitalières accumulées depuis 2018. Plus d’une trentaine d’hôpitaux ont signé un protocole de recouvrement, garantissant aux assurés l’accès effectif à des soins couverts par leurs cotisations.
« Il était urgent de rendre aux contribuables la pleine jouissance de leur droit à la santé », a insisté M. Garnier, rappelant que l’OFATMA couvre environ 60 % des patients des hôpitaux privés.

Le gouvernement insiste également sur la prévention et la transparence. Des partenariats avec des radios communautaires et des leaders de proximité visent à mieux préparer les populations aux catastrophes. Par ailleurs, la traduction en langue des signes lors des « Mardis de la Nation » s’affirme comme un symbole d’inclusion, rendant les messages publics accessibles aux personnes sourdes et malentendantes.

L’espoir et les doutes

Pour les brigadiers, cette annonce est accueillie comme un soulagement. « Souvent nous risquons nos vies sans aucune protection. Savoir que nos familles seront couvertes change tout », témoigne l’un d’entre eux. Mais sur le terrain, certains expriment leurs craintes : retards de remboursement, accès limité aux hôpitaux affiliés, manque de moyens des structures publiques.

Les observateurs notent que la réussite de cette initiative dépendra de la capacité de l’OFATMA à honorer ses engagements dans un système de santé fragilisé par les pénuries et par le passé, par des dettes.

Pour le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ce programme illustre « la volonté de bâtir une gouvernance inclusive et responsable ». Mais dans un pays en proie à la violence des gangs, aux déplacements massifs et à la pauvreté chronique, la concrétisation de ces promesses reste un défi majeur.

Came Stefada Poulard
Vant Bef Info (VBI)

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