Ankèt

Bukele assume sa politique face aux détracteurs

Le président salvadorien Nayib Bukele a répondu avec fermeté aux accusations d’autoritarisme. Lors d’un discours prononcé ce dimanche 1er juin au Théâtre national de San Salvador, à l’occasion de la première année de son second mandat, il a déclaré qu’il se moquait d’être qualifié de dictateur.

« On m’a traité de dictateur dans tous les médias possibles », a lancé Bukele devant le Congrès, des diplomates étrangers et des représentants d’institutions nationales.
Il a ajouté : « Je préfère qu’on me traite de dictateur plutôt que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans la rue. »

Il a poursuivi en évoquant les critiques dont il est régulièrement la cible :

« Je préfère ces moments où je prends mon téléphone et je lis ‘dictateur, dictateur, dictateur’… plutôt que de lire ‘meurtre, meurtre, meurtre’ dans les actualités. »

Cette sortie intervient alors que son second mandat — considéré comme inconstitutionnel par de nombreux observateurs — suscite de vives inquiétudes face à un glissement autoritaire. Des ONG dénoncent l’arrestation de militants des droits humains, ainsi que l’incarcération de centaines de Vénézuéliens expulsés des États-Unis, bien qu’ils ne fassent l’objet d’aucune poursuite au Salvador.

Malgré ces critiques, Bukele jouit toujours d’un fort soutien populaire, principalement en raison de sa guerre contre les gangs, qui a entraîné une chute historique du nombre d’homicides dans le pays. Mais pour beaucoup, cette victoire sécuritaire a un prix : celui des libertés démocratiques.

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