Le célèbre entraîneur italien Carlo Ancelotti a été condamné ce mercredi 9 juillet 2025 à un an de prison ferme par un tribunal de Madrid pour fraude fiscale. La justice espagnole lui reproche de ne pas avoir déclaré ses revenus liés aux droits à l’image durant l’année 2014, alors qu’il dirigeait le Real Madrid. Il devra également verser une amende de plus de 386.000 euros.
Selon les juges, Ancelotti avait dissimulé environ un million d’euros de revenus à travers des sociétés écrans domiciliées dans des paradis fiscaux, notamment aux îles Vierges britanniques. Ces structures, sans activité économique réelle, lui auraient permis d’échapper à l’impôt espagnol cette année-là.
L’ancien entraîneur du Real a toutefois été blanchi des accusations portant sur l’année 2015. Le tribunal a considéré qu’il n’avait pas passé suffisamment de temps en Espagne cette année-là pour être considéré comme résident fiscal.
Il faut souligner que la peine prononcée est bien en-dessous de ce que le parquet avait initialement requis. En avril dernier, l’accusation avait demandé quatre ans et neuf mois de prison, accompagnés d’une amende de 3,2 millions d’euros.
Finalement, Ancelotti bénéficiera des dispositions prévues par la législation espagnole : n’ayant pas de casier judiciaire et la peine étant inférieure à deux ans, il n’ira probablement pas en prison. La défense de l’entraîneur italien a toujours soutenu qu’il n’avait jamais eu l’intention de frauder et qu’il avait simplement suivi les conseils des fiscalistes du Real Madrid. Il avait d’ailleurs remboursé sa dette fiscale dès 2021, versant environ 1,4 million d’euros, y compris les intérêts et les pénalités.
Cette condamnation vient allonger la liste des grandes figures du football poursuivies pour des affaires similaires en Espagne. Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, José Mourinho ou encore Diego Costa avaient eux aussi été condamnés pour fraude fiscale ces dernières années, sans jamais être réellement incarcérés.
Ancelotti, qui a été nommé sélectionneur du Brésil fin mai, devrait donc pouvoir poursuivre ses fonctions normalement. Aucune réaction officielle n’a encore été publiée par la Fédération brésilienne à ce sujet.