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La tension monte entre le Collectif des Médias en Ligne (CMEL) et le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC), à la suite d’échanges publics d’accusations impliquant le journaliste Moïse Jean et plusieurs personnalités médiatiques. Le CMEL dénonce des déclarations jugées graves et infondées émanant du secrétaire général du RHAJAC, Djovanny Michel, qui persiste à relier Moïse Jean à des activités criminelles.
Port-au-Prince, le 5 juillet 2025 –
Dans une note rendue publique, le CMEL se dit « préoccupé » par les propos tenus par M. Michel, qui accuse Moïse Jean d’être le « bras droit » de Vitelhomme Innocent, un chef de gang activement recherché pour enlèvements et violences. Selon le Collectif, ces accusations sont non seulement infondées, mais mettent en danger la vie du journaliste dans un contexte sécuritaire particulièrement fragile.
« De telles déclarations, aussi fallacieuses que malveillantes, portent atteinte non seulement à l’honneur et à la réputation d’un travailleur de presse respecté, mais elles exposent également sa vie à de réels dangers », peut-on lire dans la note du CMEL.
En réponse, Djovanny Michel a exercé un droit de réponse auprès de la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), qui a choisi de publier l’intégralité de sa déclaration. Dans sa lettre, le secrétaire général du RHAJAC maintient ses positions, affirmant ne pas être surpris de voir certains journalistes défendre Moïse Jean dans le dossier de trafic d’organes impliquant la dénommée Betty Lamy.
« Le CMEL, formé de journalistes comme Reynald Petit-Frère, Dieudonné St-Cyr et Robest Dimanche, s’est laissé corrompre par Moïse Jean, bras droit de Vitelhomme Innocent, ainsi que par Betty Lamy et Fritz Richardson Junior », affirme M. Michel.
Il avance que plusieurs plaintes ont été déposées contre ces individus auprès du cabinet d’instruction, notamment pour trafic d’organes, contrebande et blanchiment d’argent, par le RHAJAC et le Bloc des avocats engagés pour la libération des prisonniers politiques.
Le RHAJAC accuse également Betty Lamy de chercher à « corrompre certains journalistes inconscients » afin de discréditer ceux qui dénoncent les crimes présumés. Le réseau appelle à l’ouverture d’une enquête internationale sur le trafic d’organes en Haïti.
« Nos dénonciations sont également confirmées par plusieurs autorités officielles, dont les conseillers-présidents Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean », soutient le communiqué.
Djovanny Michel fait enfin référence à des rapports d’experts onusiens établissant un lien entre le commerce d’anguilles et le blanchiment d’argent issu du trafic de cocaïne, déplorant que les allégations de trafic d’organes demeurent ignorées.
Les linges sales ne se lavent plus en famille : tout se déballe désormais sur la place publique. Preuve que lorsque les intérêts de groupe sont en jeu, l’éthique journalistique fond comme neige au soleil.
Vant Bèf Info (VBI)
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