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Le Groupe de défense des droits humains et du développement intégré (GDDI) tire la sonnette d’alarme sur les conditions déplorables de détention à la prison civile de Hinche. Détenus pendent souvent plusieurs années avant d’être jugés, les prisonniers y vivent dans un environnement indigne et insalubre.
Hinche, le 30 juillet 2025-
Une surpopulation carcérale préoccupante
Environ 500 personnes se trouvent actuellement entassées dans des locaux insuffisants, où l’accès à l’eau potable est inexistant. Les installations sanitaires sont gravement délabrées : après chaque averse, des eaux usées et matières fécales remontent à la surface, confrontant les détenus à une hygiène déplorable a déploré Frantz Lucien, lors d’un entretien à Vant Bèf Info (VBI).
Dégradations physiques et hygiène inexistante
Les détenus sont exposés à des maladies infectieuses telles que la tuberculose, la gale et les affections gastro-intestinales, en raison notamment de l’absence de ventilation, d’eau propre et d’entretien régulier des latrines . Récemment le BINUH avait tiré la sonnette d’alarme sur ces conditions habituelles dans les prisons haïtiennes : surpopulation extrême, ration alimentaire insuffisante et absence de soins médicaux adéquats.
Mauvais traitements et négligence médicale
Les autorités judiciaires et sanitaires semblent ignorer les alertes : des détenus ne sont pas transférés à l’hôpital même lorsqu’ils sont gravement malades. Cette négligence viole les droits constitutionnels et les normes internationales relatives au traitement des personnes privées de liberté .
Appel à l’action sans délai
Frantz Lucien, responsable du GDDI pour la région Centre, insiste sur la responsabilité des autorités :
« Nous attendons des actions concrètes pour rétablir la dignité des prisonniers, même s’ils sont derrière les barreaux. »
Le GDDI demande une intervention urgente pour améliorer l’accès à l’eau potable, restaurer des conditions sanitaires minimales et réduire la population carcérale par des jugements plus rapides.
Contexte général du système carcéral haïtien
Environ 82 % des détenus sont en détention provisoire, souvent pendant des années .
Plusieurs rapports récents dénoncent des décès massifs liés à la malnutrition, au manque d’eau potable et à l’absence de soins médicaux, notamment dans les prisons des départements du Sud- Est et du Sud.
La prison de Hinche reflète la crise carcérale profonde sevissant en Haïti.
Privés de soins, d’hygiène et parfois d’un jugement équitable, les détenus se voient niés leurs droits fondamentaux. Le GDDI exhorte les autorités à agir sans délai pour garantir des conditions conformes aux standards nationaux et internationaux.
On juge une société à l’état de ses prisons
Uguenson Auguste
Vant bèt info (VBI)
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