Les autorités douanières haïtiennes ont intercepté un colis contenant 106.260 dollars américains à l’aéroport international du Cap-Haïtien, le samedi 1er mars 2025. La somme provenait de Nassau, aux Bahamas, et était destinée à Luckenson Clervaux et Erilène Bernadin, résidant en Haïti. En présence de la juge suppléante Dieula Benjamin, l’argent a été officiellement confisqué dans le cadre d’une enquête sur des flux financiers suspects. Les deux destinataires ont été arrêtés et font face à des accusations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
L’expéditeur présumé, Enfandieu Saint-Juste, a nié être responsable de l’intégralité du montant saisi. Il a déclaré avoir confié uniquement 26.000 dollars à Harold Simon, employé de Bahamas Air, pour l’achat de ciment destiné à des entreprises de construction à Port-de-Paix. Saint-Juste a affirmé que l’argent n’avait aucun lien avec des activités criminelles, dénonçant des rumeurs nuisibles à sa réputation. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour retracer l’origine exacte des fonds.
Cette saisie intervient dans un contexte de renforcement des contrôles anti-corruption à l’aéroport du Cap-Haïtien. Les autorités aéroportuaires, en collaboration avec les forces de l’ordre, ont récemment intensifié les vérifications sur les mouvements financiers. En moins de deux semaines, deux autres arrestations liées à des faits de corruption ont été enregistrées. Ces efforts s’inscrivent dans la volonté des autorités de réguler les transactions et de lutter contre les pratiques illicites.
Les responsables de l’aéroport et les enquêteurs judiciaires assurent que les mesures de surveillance seront encore durcies. L’objectif est de décourager les réseaux criminels et de restaurer la confiance des usagers dans la sécurité des opérations aéroportuaires. Les autorités haïtiennes promettent de poursuivre les auteurs de crimes financiers sans complaisance. L’affaire Clervaux-Bernadin constitue, selon elles, un signal fort contre l’impunité dans les circuits financiers illicites.