À l’annonce du décès du poète et romancier haïtien Anthony Phelps, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a exprimé, le 12 mars 2025, par voie de communiqué, la profonde douleur du gouvernement et du peuple haïtien. En rendant hommage à cet écrivain de renom, le chef du gouvernement a souligné l’importance de son œuvre, qui demeure un pilier du patrimoine culturel et intellectuel haïtien.
Dans son allocution officielle, le Premier ministre a rappelé le rôle central qu’Anthony Phelps a joué dans le rayonnement de la culture haïtienne à travers le monde. Né à Port-au-Prince le 25 août 1928, cet écrivain a marqué l’histoire littéraire par une œuvre prolifique, traduite dans de nombreuses langues et étudiée dans de prestigieuses universités, telles que Princeton, Saint Michael’s College et Iowa State University.
Le chef du gouvernement a insisté sur l’impact universel de la production littéraire de Phelps, qui, par sa poésie et sa prose, a su transcender les frontières et porter la voix d’Haïti bien au-delà des continents. Il a également rappelé que son engagement en faveur de la diffusion de la littérature haïtienne ne s’est pas limité à l’écrit : grâce à ses productions sonores, il a contribué à faire résonner la poésie haïtienne et québécoise sur la scène internationale.
Le Premier ministre a tenu à souligner l’exceptionnelle reconnaissance dont Anthony Phelps a bénéficié tout au long de sa carrière. Lauréat à deux reprises du prestigieux Prix de Poésie Casa de las Américas, il a également reçu une distinction du gouvernement du Québec en 2001, lors du forum Encre noire, littérature et communautés noires. Ces récompenses illustrent l’ampleur de son influence et de son apport à la littérature francophone.
Le chef du gouvernement a également évoqué le parcours journalistique de Phelps, qui a œuvré pendant vingt ans au sein de Radio-Canada avant de choisir, en 1985, de se consacrer entièrement à l’écriture. Ce choix témoigne, selon le Premier ministre, d’une vocation absolue et d’une détermination à inscrire son travail dans la durée et l’exigence littéraire.
En s’inclinant devant la mémoire d’Anthony Phelps, le Premier ministre a exprimé, au nom du peuple haïtien, ses plus sincères condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à la communauté littéraire internationale. Il a insisté sur l’immensité de la perte que représente son départ, tout en affirmant que son œuvre continuera d’inspirer et d’éclairer les générations futures.
Le chef du gouvernement a conclu son hommage en rappelant que la poésie et la littérature étaient, pour Anthony Phelps, des vecteurs de mémoire et de transmission. Selon la Primature, Haïti perd aujourd’hui l’un de ses plus éminents représentants culturels, mais son héritage demeure inaltérable, gravé dans l’histoire littéraire du pays et du monde.