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Disparu depuis huit mois : le silence du CSPJ face à l’enlèvement du juge Dorlismé indigne

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Huit mois se sont écoulés depuis l’enlèvement du juge Méreus Dorlismé, magistrat au Tribunal de paix de Petite Rivière de l’Artibonite, survenu le 7 décembre 2024. Enlevé par des individus lourdement armés identifiés comme membres du gang de Savien, il demeure introuvable à ce jour. Et pourtant, aucune déclaration officielle n’a été émise par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).

Petite Rivière de l’Artibonite, 3 juillet 2025 — Ce silence institutionnel choque autant qu’il inquiète, dans un pays gangréné par la violence et l’impunité. Magistrats, avocats, organisations de défense des droits humains et citoyens dénoncent l’inaction flagrante de l’appareil judiciaire, incapable de garantir la sécurité de ses propres agents.

Un symbole de l’effondrement de l’État

Le cas Dorlismé cristallise l’effondrement progressif de l’autorité de l’État dans des zones sous contrôle des gangs. Dans la vallée de l’Artibonite, le gang de Savien continue d’imposer sa loi, défiant ouvertement les forces de l’ordre et paralysant les institutions locales. Pendant ce temps, le CSPJ reste muet, laissant planer un doute sur les efforts réellement entrepris pour retrouver le magistrat.

Indignation grandissante dans la communauté

Dans la commune de Petite Rivière, la population exprime sa colère et réclame des réponses :

  • Quelles démarches concrètes ont été menées pour obtenir la libération du juge ?
  • Pourquoi aucune communication n’a été faite par l’instance suprême du pouvoir judiciaire ?
  • Comment expliquer une telle indifférence institutionnelle ?

Pour plusieurs observateurs, ce silence équivaut à une forme d’abandon. Il mine davantage la confiance déjà fragile entre la population et les institutions judiciaires.

Une justice à bout de souffle

Dans un contexte de crise sécuritaire généralisée, l’enlèvement non résolu d’un juge en fonction constitue une atteinte directe à l’appareil judiciaire. Faute de réaction claire et d’engagement public de la part du CSPJ, c’est la légitimité de toute la structure judiciaire qui vacille.

La libération du juge Méreus Dorlismé ne devrait pas être perçue comme un dossier parmi tant d’autres, mais comme une priorité nationale. À défaut, le risque est grand de voir la justice haïtienne sombrer définitivement aux yeux de la population, déjà désillusionnée.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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