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Une opération de sécurité a tourné au drame mardi 19 août dans les hauteurs de Kenscoff, où deux agents du SWAT ont perdu la vie à la suite de l’explosion d’un drone. La Police nationale d’Haïti (PNH) est sous le choc, alors que de nombreuses zones d’ombre entourent encore cet incident tragique.
Kenscoff, 19 août 2025
L’information a été confirmée par Sidel Mathieuiny, porte-parole du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), qui évoque une « erreur fatale » attribuée à une absence de coordination entre les unités terrestres et les services de contrôle aérien.
Une version confuse des faits
Selon certaines sources, le drone, lancé dans le cadre d’une opération contre des groupes criminels dans la région, serait tombé sur un terrain vague. Pensant bien faire, des membres de la population locale l’auraient transporté aux agents présents. C’est à ce moment que l’engin a explosé, tuant deux policiers et en blessant grièvement d’autres.
Mais d’autres témoignages laissent entendre qu’il s’agit d’une attaque drone contre les gangs,erreur de communication aurait été touché les agents causant une véritable tragédie.
Tensions internes : riposte symbolique à Clercine
La mort de ces agents a provoqué une vive émotion au sein de la PNH. Quelques heures après l’incident, des tirs ont été signalés devant les locaux de la Direction Générale de la Police, à Clercine. Selon des témoins, ces coups de feu auraient été tirés par des membres du SWAT, furieux et bouleversés. Bien qu’aucun blessé n’ait été rapporté, la scène a semé la panique dans le quartier.
Le directeur général sur le terrain
Le Directeur général de la PNH, Vladimir Paraison, s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts et apporter son soutien aux policiers. Ce déplacement intervient dans un contexte particulièrement tendu, où la PNH, déjà fragilisée par le manque de ressources, des démissions massives et une crise de confiance, peine à répondre à la montée en puissance des groupes armés, notamment dans la région métropolitaine.
L’usage controversé des drones en question
L’incident relance le débat sur l’usage des drones militaires dans les opérations de sécurité intérieure. Si ces technologies ont parfois montré leur efficacité dans la lutte contre les gangs, l’absence de cadre réglementaire, de supervision indépendante et de protocoles clairs fait craindre le pire.
« Quand les drones tuent nos propres agents, on ne peut plus parler de progrès, mais de fiasco », a déclaré un policier sous couvert d’anonymat.
Silence politique et méfiance croissante
Le pouvoir en place n’a toujours pas réagi officiellement. Ce silence contribue à alimenter la méfiance qui grandit entre les forces de l’ordre et les autorités politiques. Plusieurs syndicats policiers dénoncent une instrumentalisation de la PNH à des fins politiques, et réclament une réforme urgente de la gouvernance sécuritaire.
Des familles en deuil, une population sous le choc
À Kenscoff, l’émotion est vive. Les traces de l’explosion sont encore visibles sur les lieux. Les familles des policiers décédés demandent la vérité, une enquête indépendante et des sanctions contre les responsables de ce drame évitable.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)
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