Ankèt

Eliana Thélémaque : une double tragédie, un double crime

Eliana Thélémaque. Un nom qui s’inscrit dans la longue liste des victimes de l’horreur qui gangrène notre pays. Son crime ? Avoir mis au monde un enfant dans un État défaillant, sous le règne de la barbarie. Son châtiment ? Voir son nourrisson arraché de ses bras et brûlé vif par des criminels sans âme, avant d’être elle-même laissée à l’abandon, condamnée à une lente agonie.

À Kenscoff, les bourreaux de la coalition terroriste Viv ansanm ont commis l’impensable. Un enfant de deux mois, innocent, sans défense, a été jeté dans les flammes sous les yeux de sa mère impuissante. Ce n’est pas un simple crime, c’est un acte de sauvagerie qui défie toute humanité. Et pourtant, au lendemain du drame, rien. Pas d’arrestations, pas de justice, pas même une main tendue à cette mère brisée.

Eliana, dont le père est mort, pas encore enterré, n’a pas seulement perdu son bébé ce jour-là. Elle a perdu sa raison de vivre. Elle a erré, seule avec sa douleur, jusqu’à ce que la souffrance l’emporte, jusqu’à ce que son cœur cesse de battre dans l’indifférence d’un pays où la vie ne vaut plus rien.

Mais qui l’a tuée ? Les criminels, bien sûr, ces monstres qui tuent sans crainte ni remords. Mais aussi l’État, ce spectateur complice qui laisse le mal prospérer. Un État qui ne protège pas, qui ne punit pas, qui n’offre ni secours ni justice. Un État qui regarde ses citoyens mourir et détourne le regard.

Eliana Thélémaque est morte assassinée. Par les balles et les flammes des gangs. Par le silence et l’inaction de ceux qui prétendent gouverner. Aujourd’hui, son nom s’ajoute aux autres. Demain, ce sera qui ? Jusqu’à quand allons-nous compter nos morts sans que rien ne change ?

Eliana n’est plus, mais son histoire demeure. Un cri de douleur, un appel à la justice, un miroir tendu à cette société qui s’effondre. Reste à savoir si quelqu’un aura le courage d’y répondre.

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